La "greentech economy" se met en place aux USA.
Ce pays n'a certes pas ratifié le protocole de Kyoto (ce qui fait râler quelques politiques gaulois), mais qu'à cela ne tienne... A-t-on besoin de signer un parchemin pour faire du business ? Car c'est ainsi que la chose est vue outre Atlantique.
Nos amis américains partent en effet "à fond la caisse" dans cette nouvelle activité qui vise en fait à remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables moins productrices de gaz à effet de serre. Et ils vont gagner beaucoup d'argent dans cette affaire...
Ainsi en 2006, GreenTech Media (comme d'habitude dans un secteur nouveau les sociétés d'analyses apparaissent) estiment que les start-ups greentech américaines ont levé 3,9 milliards de $ en capital risque. Et ont (déjà) généré 55 milliards de chiffres d'affaires... Certaines se sont introduites en Bourse en y levant 4,9 milliards de $... Sans compter 450 opérations de fusions/acquisitions qui ont eu lieu en 2006 dans ce secteur.
Bref, le greentech US est une affaire qui tourne... On ne peut pas en dire autant pour la France et probablement aussi pour la vieille Europe... (je n'ai pas de chiffres dans ce domaine pour notre pays et notre Europe)...
Et qui est le moteur aux US ? Comme d'hab ! La Silicon Valley. Aprés la micro-informatique fin de années 70-début des années 80, aprés l'Internet vers le milieu des années 90, voilà maintenant que la Valley enfourche le greentech. Et comme m'a dit un capital risqueur de là-bas " les investissements que nous allons faire dans le green vont être beaucoup plus importants que ce que nous avons fait dans la micro-informatique ET l'Internet réunis"..
Le marché lui-même commence à se structurer comme n'importe quel type de marché avec une offre, une demande, des intermédaires. Production d'énergies renouvelables (solaire, éolien, océan, biomasse, géothermie, charbon "propre"...), le transport (batterie, fuel cell, biofuel, ..), le stockage de l'énergie (c'est le backbone de la greentech economy), les matériaux green pour la construction (on peut y loger une bonne part du secteur lui aussi naissant des nanotechnologies), recyclage des détritus, traitement de l'eau, gestion optimisée des infrastructures diverses liées aux énergies, et enfin le secteur des "green services" (intermédiaires notamment visant à mettre en relation offre et demande)...
Tous les ingrédients sont là.
Et pour preuve que la Silicon Valley va encore jouer un rôle important, Cisco (la société Internet qui fabrique notamment des routeurs et autres matériels pour faire fonctionner le réseau des réseaux), et qu'a priori on ne pense pas voir dans ce domaine, et bien Cisco organise à San Fransisco (avec le Maire de cette ville) la première conférence de type "villes 2.0". Cela s'appelle ConnectedUrbanDevelopment.
Et votre humble serviteur y est invité. Et naturellement vous en rendra compte sur ce blog... Internet et greentech vont être indubitablement liés. A noter aussi que Cisco a publié un livre (téléchargement gratuit ici) : Connected Real Estate : à savoir l'immobilier green avec Internet intégré. Lecture des plus intéressantes..
Silicon Valley certes. Mais il y a aussi de par le monde des choses intéressantes.
Par exemple la ville nouvelle green+Internet de Songdo en Corée du Sud. Et les Chinois ne sont pas en reste (il y aussi un projet de ville nouvelle - mais je n'ai plus le nom en tête). Il est vrai que ces derniers ont pas mal de boulot dans ce domaine.
En Europe, je ne connais que le quartier d'Hammarby à Stockholm. Et encore l'Internet n'y est pas "ubiquitous"...
Et en France, pourquoi kon n'a pas nous aussi un Songdo pour nous faire la main ? (il y avait eu un projet à Pau... je n'ose pas trop rappeler le nom du projet de peur de me faire assassiner par mes amis béarnais ).