Pas triste les nanotechnologies !
Car à l'échelle nanométrique (1 nanomètre = 1 milliardième de mètre), les matériaux ont des propriétés très différentes de celles d'un matériau de composition identique, mais à échelle plus grande - c'est-à-dire à l'échelle de la vision humaine où l'on a l'habitude de les voir : en "gros tas" si je puis dire...
Pour un même matériau, des propriétés comme la conductivité, la couleur, la toxicité peuvent changer à l'échelle nanométrique... De plus, elles peuvent aussi changer à l'intérieur de l'échelle nano ! Les propriétés optiques, électriques, etc...découlant de l'échelle nanométrique sont ce que l'on appelle les effets quantiques...
Et ces effets ne s'observent généralement qu'en-dessous de 100 nanomètres...
Certaines nanoparticules d'or par exemple sont inertes, mais si on leur ajoute plusieurs autres particules de même nature, elles deviennent réactives... La forme fait aussi une différence... Une nanoparticule sphérique de 20 nm n'aura aucun effet sur une cellule humaine, mais si l'on triple son diamètre elle devient toxique... (une cellule humaine a un diamètre de l'ordre de 10 à 20.000 nanomètres).
Actuellement, aucun modèle ne permet de prévoir les effets quantiques... Et entreprendre une cartographie de ces effets est une tâche colossale...
Malgré cela, les recherches vont bon train, et même si l'on ne connaît pas grand chose sur la toxicité des nanomatériaux, on fait...
Par exemple selon Nanobiotech News, il y aurait déjà de disponible sur le marché américain 130 médicaments et systèmes d'administration, et 125 dispositifs ou tests nanos au stade clinique ou commercial. Plusieurs nanomédicaments ont déjà été approuvés par la Food and Drug Administration Américaine ( l'Abraxane pour traiter le cancer du sein, l'Emend pour prévenir les effets nauséens de la chimiothérapie, le Silcryst pour ses propriétés antimicrobiennes, etc...).
Et chose extraordinaire, dûe aux particularités impressionantes de la nanochose, certains laboratoires "nano-isent" leurs "vieux" médicaments de type "gros tas" pour les rendre plus "biodisponibles" (ce qui permet à ces laboratoires - remarque incidente - de bénéficier d'une protection prolongée de leurs brevets..). Car plus c'est petit, plus c'est efficace. On pourrait donc en conclure que les médicaments traditionnels de type "gros tas" ont une biodisponibilité faible... Ce qui revient à dire, toutes choses égales par ailleurs, qu'ils augmentent le coût des soins pour le malade. Une société irlandaise : Elan Corporation s'est ainsi fait une spécialité pour "moudre" les médicaments traditionnels de "gros tas" en nano-tas...
Bref, on ne sait pas trés bien où l'on va...
Et dire que José Bové n'est peut-être pas informé de tout cela ...
José Bové assimile ça aux OGM. La nuance est pourtant infiniment plus grande !!!
Rédigé par : pinch | 25 mars 2007 à 15:05
J'ai aussi lu que les nano-tubes peuvent être utilisés pour transporter le médicament à travers le réseau sanguin et aller le délivrer pile-poil où on en a besoin.
La quantité de médoc est alors beaucoup plus réduite, et on évite quantité d'effets secondaires. C'est l'intérêt de ce ciblage.
Si je ne m'abuse on en est à la conception des tubes et au premiers tests sur les animaux... pour l'homme ça arrivera bientôt !
Rédigé par : A Facebook User | 25 mars 2007 à 19:24
Les nanoparticules sont à la pharmacopée ce qu'est le one to one au marketing. ne le dites pas à JB, il n'est pas encore au courant
Rédigé par : Néa | 09 avril 2007 à 14:41
@Louis Choquel... effectivement un bon medoc en nanoparticules... juste ce qu'il faut là où il faut...
@Nea JB ? c'est qui ?
Rédigé par : billaut | 09 avril 2007 à 17:32
@Nea JB ? c'est qui ?
c'est le plus moustachu des candidats gaulois :)
Rédigé par : Néa | 09 avril 2007 à 20:08
José Bové, qui, à la base se nome Joseph Bové il me semble.
Donc si je comprend bien, on va payer plus chère pour des médocs plus petits ^^
ca va surement en surprendre beaucoup
Rédigé par : Steeve | 12 juin 2007 à 17:54
Ce qui est surprenant c'est que l'on continue à faire des médicaments qui ne peuvent être fabriqué que par des industriels et donc rende dépendant la grande partie de la population, au lieu de faire de la science pour tous, produisible par tous.
Rédigé par : Olivier Florian | 02 janvier 2008 à 22:33