Quand la France se réveillera en 2.0 et en TRES haut débit - n°6

Je ne suis pas sûr que je vais arriver au bout de ce projet de livre ... Mais en attendant voilà le chapitre suivant ... Remarques ?

Voir l'introduction ici . Le chapitre 1 ici ... Le chapitre 2 ici ... Le chapitre 3 ici ... Le chapitre 4 ici

Vers une autre organisation de notre système économique…

L’Internet, comme les autres innovations capitales qu’on fait les Etres Humains au cours des âges, n’est pas neutre, disions-nous. Loin de là… Il tend en effet à reconfigurer non seulement tout notre système économique, mais aussi toutes nos organisations politiques, administratives, sociales, etc.. Et ce n’est semble-t-il, que le tout début… 

Voyions d’abord comment fonctionne notre système économique traditionnel, que nous appellerons le 1.0, à l’instar de la première version de Word (voir le chapitre introductif explicatif sur le 2.0). Donc avant l’arrivée de l’Internet. Quels ont été les outils utilisés pour le faire fonctionner jusqu’à présent ?..  Puis nous nous verrons comment l’Internet avec ses propres outils commence à chahuter le système 1.0. Quels sont les « bugs » du système 1.0 qu’il répare ? Quelles sont les nouvelles fonctionnalités qu’il apporte ? Au même titre que le passage de Word version 1.0 à Word 2.0 a permis de réparer les bugs de la version 1.0 et d’apporter de nouvelles fonctionnalités…

Mais le passage d’un système économique 1.0 vers le 2.0 ne plaît pas à certains…  Pourquoi ? Et comment font « ces certains «  pour s’adapter ? Ou encore, comment font-ils pour empêcher que cela se passe ?

 Le fonctionnement de notre système économique avant l’arrivée de l’Internet ..

 Rassurez-vous je ne fais pas vous faire un cours d’économie politique.. D’ailleurs, j’en suis bien incapable. Nous avons en France d’excellents économistes très distingués (ils sont tous très distingués dans notre pays). Ils vous exposeront cela mieux que je ne puisse le faire… Si vous n’avez pas compris quel est l’impact du cours de change Yen/Euro sur la production de pomme de terre en basse Normandie, alors il vous faut aller les voir… J’en connais certains.. Je peux vous donner quelques noms…

En ce qui me concerne, je vous propose simplement une brève observation du système…

 Offre, Demande, Intermédiation…

 L’Humanité a quitté déjà depuis un certains temps l’autarcie, où l’on fabriquait localement ce que l’on consommait localement.. La spécialisation s’est ensuite mise en place à mesure que les technologies de tout poil se développaient.. Et notre système économique d’aujourd’hui a atteint un degré de sophistication très développé… Mais il ne repose essentiellement que sur 3 piliers : l’offre, la demande et l’intermédiation.. 

Quelques mots sur chacun et sur leurs fonctions…

L’offre comprend toutes les organisations petites ou grandes, qui fabriquent des produits et des services, en un lieu bien déterminé du village planétaire. Produits que l’on retrouve une fois fabriqués à la sortie des usines, ou sur les devantures des échoppes d’artisans, etc .. Automobile, yaourt, ordinateur, pain, etc. Même chose pour les services… Une compagnie d’assurances à Niort par exemple concocte-t-elle un nouveau contrat d’assurances ? Une fois le bidule déterminé et packagé, le contrat attend en « sortie usine » si l’on peut dire pour être proposé ailleurs un peu partout en France…

 La demande comprend tous les consommateurs, vous comme moi. Qui, pour satisfaire leurs besoins, voudraient bien acheter  tel ou tel produit, tel ou tel service.. Mais il y un hic : nous n’habitons pas tous à côté des « sorties d’usine ».. Nous sommes répartis au gré du hasard des naissances ou d’évènement divers, dans différents bassins de population répartis sur toute la Planète… Offre et demande sont donc souvent disjoints sur un territoire donné… Par exemple, vous n’habitez pas forcément à côté de l’usine de Sony qui fabrique des téléviseurs… Et si vous êtes Madame Michu à Villiers le Mahieu, que vous avez entendu parler de la qualité des téléviseurs de ce fabricant, vous n’allez pas prendre un billet d’avion pour aller à Tokyo visiter le centre de présentation de Sony dans le quartier de Shinagawa. Pour y apprécier l’offre de ce fabricant, et éventuellement revenir avec l’un de ses téléviseurs que vous y auriez acheté. Non, nous n’allez pas faire cela… Vous allez simplement vous adresser au 3ème pilier qui compose le système… A savoir l’intermédiation…

L’intermédiation comporte donc tous ceux, individus ou entreprises, qui vont faire l’adéquation entre l’offre et la demande au niveau local… La valeur ajoutée du pilier intermédiation est donc de mettre en relation une offre qui se trouve on se sait où, et une demande qui se trouve on ne sait où… 

Voilà à quoi sert l’intermédiation… Voyons un peu comment se compose cette intermédiation, qui avec le temps est devenue dense, confuse et compliquée au yeux des consommateurs… 

 Comment appréhender le pôle intermédiation ?

Le secteur de l’intermédiation est devenu un fourre-tout absolument incroyable… 

En première analyse, on peut essayer de classifier ces intermédiaires en différentes catégories.. A mon sens, il y en a 5, a peu prés distincts : l’intermédiation commerce, l’intermédiation information, l’intermédiation financière, l’intermédiation des opérateurs de toute nature, et l’intermédiation démocratique à savoir les élus (qui ne sont que des intermédiaires, mais en France ils l’ont, pour certains, un peu oubliés).. Quelques mots sur chaque secteur…

 Le commerce entendu au sens large.. Nous vivons aujourd’hui dans un paysage économique mondialisé. La brève description qui suit est tout a fait valable pour un petit pays comme la France… Comment un produit qui est fabriqué dans un endroit du village planétaire peut-il être proposé à un consommateur qui vit de l’autre côté de la Planète, dans un autre endroit ? Grâce aux chaînes de valeur du commerce. Avec le temps, des chaînes de valeur sophistiquées se sont mis en place. Des centrales d’achat mondiales, continentales, nationales, locales, des magasins construits en dur à côté de chez vous, dans votre bassin de population.. A chaque niveau, chaque maillon de la chaîne couvre ses coûts et prend sa marge… Ce qui paraît tout a fait normal dans une économie capitaliste… Et entre chaque point d’échange, entre le lieu de fabrication et le lieu où se trouve le consommateur, le transport du produit va être assuré par toute une chaîne logistique très compliquée… Qui nécessite, pour celles qui sont les plus conséquentes et les plus « longues », une bonne centaine d’interventions humaines pour en gérer les flux d’information de livraison… Cette mécanique vous permet donc d’acheter localement quelque chose qui a été produit très loin… 

 L’information entendu au sens large.. Ce secteur comprend toutes les organisations qui vont rechercher de l’information, qui la fabrique en la mettant en forme sur un support, et qui la distribue pour irriguer le système économique dans son ensemble. On y trouve les médias traditionnels comme la presse papier, la radio et la télévision hertzienne, les éditeurs papier de tout poil .. On y trouve aussi le secteur de la publicité et celui de l’éducation.. Le journaliste est donc un intermédiaire… Les publicitaires 1.0 « à la solde » du secteur de l’offre et de certains intermédiaires vont fabriquer des messages pour mettre dans le tête de Madame Michu de Villiers le Mahieu que la lessive X lave plus blanc que le lessive Y.. Les personnels enseignants sont aussi des distributeurs de contenus, modulo la pédagogique .. Ce grand secteur dans son ensemble est financé pour partie par de la publicité traditionnelle non interactive… Cas de la télévision, de la radio… Ou alors il est financé par l’impôt (éducation). 

L’intermédiation de la finance entendue au sens large.. 2 grands groupes d’intermédiaires dans ce secteur, qui avec le temps, tendent à se rapprocher : la banque et l’assurance.. Quand vous achetez un livre à la FNAC, et que vous payez avec votre carte bancaire, c’est le secteur bancaire qui va dénouer le contrat commercial que vous avez passé avec la FNAC.. Comment fait-il ? Il a mis en place de part le Monde une mécanique très sophistiquée qui va conduire dans le cas de l’achat d’un livre par exemple, à débiter votre compte bancaire tenu dans la banque X. Par le crédit du compte de la FNAC tenu dans la banque Y (ou d’ailleurs dans la même banque X).. Montant crédité égal au montant débité moins un chouilla, calculé au % sur le montant… Tout cela pour déplacer quelques octets correspondant à de la « monnaie » entre ordinateurs… Il est probable que si l’on devait mettre en oeuvre « from scratch » un système de paiement sur l’Internet, le transfert de quelques octets d’un ordinateur à l’autre, ne coûterait pratiquement rien, toutes choses égales par ailleurs.. De plus, le coût de transfert serait certainement un coût fixe et non pas un % calculé sur le montant de l’achat.. 

Pour l’assurance, c’est à peu prés la même mécanique, mais là avec une gestion de risques, de n’importe quels risques ou presque.. Il est peu probable d’ailleurs que l’on puisse développer une activité humaine quelle qu’elle soit, sans en assurer le risque qu’elle présente. D’où l’importance de ce secteur … Les assurés payent à l’intermédiaire société d’assurance, une certaine somme (la prime), la société d’assurance gérant ensuite les risques déclarés.

Banques et assurances sont donc bien des intermédiaires… 

 Les opérateurs entendu au sens large.. Là aussi, 2 grandes catégories.. Les opérateurs de télécommunications d’une part, et les éditeurs traditionnels de logiciels comme Microsoft d’autre part… Quand vous téléphonez à quelqu’un en utilisant un réseau  de télécommunications filaire ou sans fil, l’opérateur que vous avez choisi, « intermédie » d’une certaine façon, votre voix pour la véhiculer à l’endroit et à la personne que vous avez appelé.. C’est bien une fonction d’intermédiation. C’est certes un peu tiré par les cheveux, mais si Homo Sapiens était doué de télépathie (ce qui arrivera peut-être un jour ?) nous n’aurions pas besoin de ces opérateurs  … 

Dans le cas de Microsoft et des autres éditeurs de logiciels traditionnels le problème est assez comparable.. Dans la mesure où de nouveaux venus, ayant une vision plus large que les éditeurs de logiciels traditionnels qui vendent à tout un chacun le même logiciel, de nouveaux venus donc proposent un logiciel en « multi-tenant » en mode Service as a Software (Saas) dans un Cloud.. Plutôt de d’acheter de multiple fois le même logiciel X, plutôt que de former les utilisateurs à son interface propriétaire, plutôt de d’acheter une maintenance annuelle, des sociétés comme Zoho, Google, Salesforce, etc..  propose une autre mécanique… Beaucoup moins lourde à mettre en place, et semble-t-il nettement moins coûteuse… Un seul logiciel en « central » que chacun utilise à sa convenance. Un logiciel toujours à jour, avec une interface d’utilisation beaucoup plus intuitive que celle des logiciels traditionnels. Nul besoin de formation, ni d’ailleurs de maintenance… 

 L’intermédiation démocratique .. Nous sommes en démocratie 1.0. Comme à l’époque où cela s’est mis en place, il n’y avait pas les technologies de communication d’aujourd’hui, les peuples qui ont pu accéder à ce type d’organisation, ont donc mis en oeuvre un palier d’intermédiation : les Elus .. Ils se reposaient sur eux pour gérer leur territoire, établir des lois, etc.. Les citoyens d’un territoire, d’une nation vont donc voter à intervalles réguliers pour tel ou tel personne, représentant tel ou tel parti… Lesquels partis sont toujours plus ou moins binaires : démocrates versus républicains, droite versus gauche. En gros, ceux qui ont de l’argent ou pensent en avoir, et en voudraient peut-être plus, ou en donner moins pour le service de l’impôt. Et ceux qui en ont beaucoup moins et qui en voudraient un peu plus, avec des services publics conséquents financés par l’impôt .. 

Il y a plusieurs catégories d’Elus… Pour certains leur rôle va être de fabriquer des lois qui vont devenir applicables sur le territoire (lois, remarquons-le, qui sont fonction en grande partie d’un état donné de la technologie). D’autres auront pour fonction de gérer le pays. Ils feront partie alors du Gouvernement : l’Exécutif. Dans cette catégorie on trouvera aussi ceux chargés de gérer une collectivité locale, petite ou grande, avec une forte imbrication en France les unes dans les autres… 

Ces Elus pour exercer leurs mandats, ont à leur disposition une Administration, ou plutôt des Administrations, composées de fonctionnaires. Fonctionnaires, qui à la différence des Elus, sont inamovibles, alors que les Elus reviennent devant le Peuple à chaque élection.. Elus et fonctionnaires sont au service des autres.. Donc ils sont des intermédiaires, naviguant au mieux dans le maelström des lobbies de tout poil appartenant aux 4 autres secteurs… 

Quelles les principales caractéristiques de cette intermédiation ? Quelles sont les technologies utilisées jusqu’à présent pour faire fonctionner notre système économique entre ces 3 piliers ? Comment décortiquer une chaîne de valeur entre l’offre et la demande ? Comment l’Internet et les nouveaux outils que se créent chaque jour désintermédient les intermédiaires 1.0 ? Comment ceux-ci essayent de se défendre ? 

Emperors 1.0 versus Barbarians 2.0… Une expression qui aurait bien plue à Ibn Kalhdoun, et à Jean Louis Gassée.. (d’ailleurs cette expression est de ce dernier).

 

 

 

 

 

 


Quand la France se réveillera en 2.0 et en TRES haut débit - n°5

Voir l'introduction  ici .

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Conséquences de ces 2 Révolutions ?

 Ces révolutions ont eu 2 conséquences majeures… Elles ont permis d’augmenter dans des proportions très importantes les stocks : stock de protéines dans le premier cas, stock de produits et de services dans le deuxième cas… L’autre conséquence majeure a été, à chaque fois, un changement d’Elites… 

 En se sédentarisant nos ancêtres ont pu disposer d’un « garde manger à domicile », alors qu’au préalable, il leur fallait courir la campagne au jour le jour pour trouver à manger et nourrir leur clan… La machinerie électro-chimique de l’Homo Sapiens, comme d’ailleurs celles des autres Etres vivants sur cette Terre, a effet besoin de protéines pour vivre et se reproduire. On aurait donc pu penser que l’augmentation de la fabrication de protéines à domicile puisse entraîner une augmentation sensible de la population. Mais tel n’a pas été le cas.. Faute aux maladies, aux années climatiques désastreuses entraînant des famines, aux guerres,  etc… Mais le processus était enclenché…

 La révolution industrielle elle, a permis, grâce au capitalisme et à sa loi des rendements décroissants, de fabriquer en masse des produits de toute sorte… Ainsi que des services … Ce qui a permis à une très large fraction de la population d’acheter ces produits et ses services, vu leurs prix.. 

De plus en plus de protéines, de plus en plus de produits et de services : voilà qui permet aux dernières générations d’Homo Sapiens de vivre nettement mieux que leurs aïeux… Dans des conditions moins précaires… 

L’autre conséquence majeure, est le changement d’organisation que ces Révolutions ont entraînées.. Avant la Révolution Agricole, nos ancêtres, à ce que l’on sait, ou ce que l’on devine, vivaient en clans… Avec la Révolution Agricole et sa sédentarisation, les premiers villages, les premières villes-états et les premières civilisations sont apparues.. Et il s’est crée une organisation pyramidale avec les toutes premières Elites de l’Humanité… Par exemple, les villes-états qui se sont crées dans le Croissant Fertile, ont dû mettre en oeuvre des procédés d’irrigation… Il a donc fallu que quelqu’un décide quand le faire, comment le faire, et comment l’organiser… Il s’est créé de plus, une caste de soldats pour défendre les paysans, leurs cultures et leurs récoltes des razzias d’autres villes états, ou clans qui subsistaient encore… Conjointement, une autre caste est apparue : celle des prêtres, des sachants, qui auscultaient les astres pour prédire les récoltes, bâtissaient des mythes et des religions et surtout commençaient à tenir une comptabilité pour faire fonctionner le système. Non plus au jour le jour comme avant, mais avec une vision du futur immédiat à savoir la prochaine récolte, etc.. La prise en compte du lendemain pour prévoir les récoltes de l’année suivante, nécessite en effet la création d’une comptabilité, même fruste… 

Bref, les sociétés humaines se sont organisées depuis en pyramide, avec à leur tête une élite et un système de création d’élite visant à former dans le même moule, les élites des générations suivantes…  La répartition entre la population des Elites, et des autres obéissant probablement à la loi des 80/20, chère à Monsieur Wilfedo Pareto. 

Ce système, dans le temps a évolué vers la féodalité, puis la royauté et la noblesse. Population qui représentait par génération environ 20 % de la population totale et « confisquait » 80 % du pouvoir et des richesses produites… (toujours Pareto). Cela, jusqu’à la Révolution Industrielle, qui a coïncidé avec la révolte du peuple français en 1789. Lequel a trouvé que le joug de la royauté et de la noblesse était trop injuste et surtout trop lourd à financer..  Il n’a pas fait dans la dentelle… Des têtes sont tombées..

On a donc éradiqué la puissance dominante assise au départ sur l’agriculture et l’élevage… Pour la remplacer à l’identique ou presque par une caste naissante : les bourgeois, les premiers industriels, puis les capitalistes…

Nous sommes donc toujours organisés, encore aujourd’hui, dans un système pyramidale, avec à la tête une élite et en-dessous les autres… Elite nouvelle, qui a pris la précaution comme la précédente, de mettre en oeuvre un mécanisme de création d’élites pour le passage à la génération suivante… Mécanisme qui forme dans le même moule…

Nous avons en France une telle mécanique avec nos grandes écoles : Ena, Polytechnique, etc…

 Et à part cela ?

 Entre les 2 Révolutions il ne s’est pas passé grand chose… Certes, on s’est beaucoup tapé dessus… Notre Histoire est remplie de guerres, de meurtres, de spoliations, de génocides, de viols, de rapines en tout genre, etc.. Mais tout cela n’est que de l’écume des jours… « En 1515 Charles Martel écrase les Iroquois à Sébastopol… » apprend-t-on encore dans les écoles de la République… (à moins que cela soit à Marignan et non à Sébastopol ?). De l’écume des jours vous dis-je.

Une seule chose importante à mon sens est à relever.. Vers 1450 un dénommé Bill (?)Gutenberg invente l’imprimerie… Et cela va être le début de la Société de l’Information, l’imprimerie permettant de diffuser idées et savoirs à des coûts beaucoup plus faibles que les manuscrits et autres enluminures dont l’Elite de l’époque était très friande .. A noter que l’invention de Gutenberg n’a pas eu le succès escompté au départ … Car l’Elite s’en gaussait… Il est vrai que la première Bible sortie de la presse de Gutenberg n’était guère reluisante, au vu des manuscrits et autres enluminures que l’Elite se payait… Par ailleurs, la dite Elite faisait remarquer qu’à quoi bon éditer des livres imprimés, vu qu’à cette époque, peu d’Etres Humains savaient lire… Bref, il faudra attendre l’anti-chambre de la Révolution Industrielle à savoir la Renaissance pour que l’imprimerie sorte de son ghetto.. D’ailleurs, il est on ne peut plus probable que l’imprimerie a été une condition nécessaire pour faire la Révolution Industrielle au moment où nous l’avons faite. Car pour faire cette Révolution il a fallu distribuer une quantité importante de savoirs…

Cette caste élitiste de l’époque s’est reproduite de nos jours en France surtout, et probablement aussi dans d’autres pays… Notre élite à nous, en effet, s’est arc-bouté par exemple contre l’Internet à son début (France Telecom, qui à l’époque était une administration : la DGT) n’en voulait pas, vu que nous avions notre Minitel jacobin, et plus globalement contre le numérique en général et les nouveaux services que cela a créés.. Par exemple - un exemple entre mille -  notre grande élite s’est élevée contre le "search" de Google… Jean Noël Jeanney, magnifique représentant de la belle Elite Gauloise (Normale Sup 66) a ainsi convaincu le Président Chirac de créer un système comparable, et même meilleur que celui de Google. On a mis sur pied Quaero.. Qu’est devenu Quaero ? Vous le savez ? Combien d’argent public y ont été englouti ? Il en sera peut-être de même avec Andromède, notre fameux "cloud souverain".. dont la gestation a été délicate... Et dont on a d'ailleurs aucune nouvelle...

 L’Internet n’est pas neutre… Nous allons voir maintenant pourquoi et comment… 

 

 

 

 

 


Quand la France se réveillera en 2.0 et en TRES haut débit - n°4

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La grande épopée des Homo Sapiens…

 Si l’on en croit toujours nos scientifiques, Homo Sapiens serait apparu en Afrique de l’Est il y a environ 150.000 ans…  Il semble qu’à cette époque, nous n’étions pas plus de 10.000, avant de commencer notre grande migration sur toute la Terre, au cours des milliers d’années qui ont suivies, en passant par la plaque tournante qu’a été  l’Extrême Orient… On ne sait d’ailleurs pas trop pourquoi nos ancêtres ont éprouvé le besoin d’aller voir ailleurs… Surtout qu’ils ne savaient pas du tout ce qu’était cet ailleurs.. Car en ces temps reculés, pas de Google Maps… Pas de poteaux indicateurs…

Ils sont donc partis, selon un « business model » comme on dirait aujourd’hui très simple : cueillette et de chasse au jour le jour - pas de garde-manger. Avec une organisation clanique de 20 à 30 personnes en moyenne, à ce que l’on suppute. Certains sont restés sur le continent africain, d’autres sont partis vers l’Est, vers l’Asie, et leurs descendants ont continué ensuite vers l’Australie. D’autres sont partis vers l’ouest et se sont répandus en Europe, en bousculant probablement une autre espèce d’Hominidés qui y était déjà implantée depuis des milliers d’années avant eux : les hommes de Néenderthal. Lesquels se sont éteints il y a environ 33.000 ans. Ils étaient eux aussi probablement sortis du berceau originel de l’Afrique de l’Est. A noter que les récentes recherches génétiques montrent que nous avons aujourd’hui environ 2.0 % de l’ADN des Néenderthaliens… Nos ancêtres ont donc copulés avec eux…

Nos cousins de l’Est eux, ont profité de la dernière période glaciaire d’il y a un peu plus de 10.000 ans, pour passer le détroit de Behring à pied sec ou presque, et ont investis le continent américain qu’ils ont peuplés jusqu’à la Terre de Feu..   

Nous sommes donc la seule espèce d’Hominidés qui reste sur Terre..

Notre espèce aurait pu disparaître plusieurs fois.. Il ne faut pas l’oublier, nous, qui aujourd’hui avons un ego incommensurablement chevillé au corps … Bêtes féroces alambiquées que l’évolution darwinienne, dans un instant de folie, a testé avant de les abandonner. Conditions climatiques et géologiques changeantes, ce qui aurait permis d’ailleurs notre l’apparition en Afrique de l’Est avec l’effondrement géologique de l’est de ce continent (le Rift africain) et aux changements climatiques que cela a entraîné. Les Homidités existants à ce moment là, ont dû s’adapter avec sous la houlette du Père Darwin. N’oublions pas aussi quelques bottlenecks génétiques (il y a 70.000 ans notamment il ne nous restait plus que quelques centaines de femmes !), les famines, les épidémies, les guerres entre Homo Sapiens, quand avec le temps ils se rencontraient. Eux qui avaient les mêmes ancêtres, mais qui ne le savaient pas,  etc… Voilà encore des éléments qui devraient nous inciter à plus d’humilité..

 Mais nous sommes toujours là, pour l’instant..

 Combien d’Homo Sapiens se sont succédés sur la Terre ? Voilà une question que peu de gens se posent aujourd’hui, et qui est pourtant des plus intéressantes … Certains démographes américains ont estimé la chose à un peu moins 110 milliards d’Etres Humains depuis le début jusqu’à aujourd’hui … (donc vous compris, ami lecteur).. La croissance de notre population a cependant été très lente… A l’époque de la Révolution Agricole il y a environ 10.000 ans, dans le Croissant fertile - dont nous reparlerons - nous étions environ 5 millions sur toute la Terre … Au début de notre ère, au temps du Christ, nous étions environ 300 millions, l’Empire Romain en comptant pas moins de 45 millions. Nous avons atteint le milliard autour du début de la 2ème grande Révolution que nous avons faites : la Révolution Industrielle, vers 1750 en Angleterre.

Nous sommes aujourd’hui 7 milliards… Et nous entrons dans une nouvelle Révolution que nous évoquerons plus loin… Au total, certains estiment que 5 à 6.000 générations d’Homo Sapiens se sont succédées jusqu’à aujourd’hui…

 Les 2 grandes révolutions des Homo Sapiens…

 Revenons à nos 2 Grandes Révolutions.. Depuis que certains de nos aïeux ont quitté le berceau originel, nous avons fait 2 très grandes révolutions.. Au sens premier du mot révolution.. Car après, ce n’était plus comme avant… Révolution Agricole (la 1.0 restons dans les appellations d’aujourd’hui), donc il y a environ 10.000 ans dans le Croissant Fertile… Puis le Révolution Industrielle (la 2.0), plus prés de nous, il y a environ 300 ans en Angleterre.. 

 Quelles sont les causes de ses révolutions ? Deux causes principales à mon avis : la technologie, et l’énergie peu chère..

Sans aucun doute la technologie entendue au sens large… Car sans technologies nous habiterions encore dans les cavernes. Homo Sapiens est une espèce inventive, forte de ses 100 milliards de neurones par tête de pipe .. Certes tous les Etres Humains ne sont pas doués pour l’invention…  Sur les 110 milliards d’Etres qui se sont succédé depuis le début j’estime qu’il y a moins d’un million qui ont apporté LA technologie et les sciences fondamentales aux autres…

La Révolution Agricole avec l’élevage a été permise par différentes technologies que certains à l’époque ont inventé : la poterie pour conserver les graines et éviter que les rongeurs en fassent leurs délices, les premiers outils en fer, le licol pour les animaux de trait, puis la charrue, les techniques d’irrigation, etc... Tout cela a fait, qu’au lieu de courir le Monde, nos ancêtres ont commencés à se sédentariser, car avec l’agriculture et l’élevage, ils avaient leur garde-manger à domicile… Cela a pris quelques milliers d’années pour que ces technologies inventées dans les civilisations et les Villes-Etats du Croissant Fertile (Babylone, Ur, Uruk, etc…) se répandent sur Terre et notamment en Europe. Car la transmission des savoirs se faisait essentiellement par voie orale… Ce qui impliquait de se rencontrer physiquement… Il y a eu probablement d’autres poches sur Terre de l’invention agricole… Mais elles seraient arrivées plus tardivement semble-t-il… A noter que pendant que certains innovaient, d’autres en étaient encore à la cueillette et la chasse…  

La Révolution Industrielle, plus prés de nous, s’est allumée en Grande Bretagne vers la fin des années 1700… Là aussi, d’aucuns ont créés de nouvelles technologies : des outils pour extraire la houille, la machine à vapeur, le train et les balbutiements du réseau ferroviaire… Et un peu plus tard l’électricité, le moteur à explosion, etc… Et cela a conduit à ce que l’on a aujourd’hui… Nous sommes en effet toujours dans une économie industrielle, l’économie agricole n’étant plus que portion congrue…

 Nous avons donc au départ créer des outils, puis des technologies, puis des sciences fondamentales.. Le tout amorçant des boucles de rétro-action… Une génération d’Etres Humains s’appuyant sur les connaissances et les savoir accumulé par les précédentes… Mais cette diffusion se faisait à la vitesse de l’escargot… 

 On notera que certes, les technologies ont permis l’apparition des ces révolutions.. Mais un autre élément a été tout aussi déterminant : l’énergie… 

Une énergie peu chère d’ailleurs car sans énergie peu chère, toutes choses égales par ailleurs, pas de développement… Pour la 1ère révolution l’énergie peu chère a été… l’esclavage, suivi du servage… Esclavage qui n’a été aboli en France qu’en 1848 ! On ne sait pas trop combien d’esclaves il y a eu au total… Certains auteurs estiment qu’à un instant donné, la population esclave sur un territoire serait de l’ordre de 15 à 25 %… Ce qui veut dire qu’au temps du Christ il y aurait eu quelque chose comme 35 à 40 millions d’esclaves… Et il est on ne peut plus probable que sans nos premières technologies et cet esclavage, il n’y aurait pas eu de révolution agricole… Certains experts estiment que l’esclavage existe encore aujourd’hui… Ils en chiffrent le nombre à 200 millions, sur 7 milliards d’individus..

 Pour la Révolution Industrielle, l’énergie peu chère a été fourni par le charbon, les hydrocarbures principalement. Et par une masse importante de prolétaires, qui certes n’étaient juridiquement des esclaves, mais dont le sort n’était pas si enviable que cela… Là aussi, on ne sait pas très bien qu’elle a été l’importance de ce prolétariat…

Quelles ont été les conséquences de ces révolutions ?

Suite au prochain n°... (vous allez voir où je veux en venir..)

 

 


Quand la France se réveillera en 2.0 et en TRES haut débit - n°3

Voir l'introduction  ici . Et le chapitre 1 ici ... Je publie aujourd'hui le chapitre 2... Je ne suis pas sûr que je vais arriver au bout ... Mais en attendant voilà le chapitre suivant ... Remarques ?

 

Au commencement était..  

Un peu d’histoire en mode accéléré

 Il est toujours utile, autant que faire se peut, de rattacher les choses à leur contexte, leur évolution…

Et de se (re)mettre en mémoire, et surtout de toujours garder à l’esprit l’extraordinaire épopée de notre espèce. Que Carl von Linné en l’occurence, a étiqueté sous le vocable assez peu adéquat à mon sens « d’Homo Sapiens ». Certes le Futur est plus important que le Passé, puisque c’est là que nous allons vivre… Mais avoir en tête le passé et l’évolution de notre espèce depuis son apparition sur cette Terre, est on ne peut plus intéressant pour avoir une vue globale et synthétique sur le chemin parcouru. Et pour apprécier les ressorts du temps présent qui nous conduiront dans notre Futur…

Pour cela, nous laisserons de côté, si vous le voulez bien,  les mythes et les croyances diverses que les Etres Humains ont bâtis au cours de âges. De même nous éviterons les religions, qu’elles soient révélées ou non. Car ce qui est curieux, c’est que notre espèce a toujours eu besoin de se créer un « modèle explicatif d’ensemble ». Pourquoi Grand Dieu ?

On estime que chaque Etre Humain dispose dans sa boîte cranienne d’un stock de 100 milliards de neurones (les Enarques en ont sûrement davantage), neurones interconnectés entre eux par beaucoup plus de synapses (un peu à la manière de l’Internet). Ce qui lui suffit pour avoir une certaine conscience de ce qui l’entoure, et surtout qui l’incite à se poser des questions sur le pourquoi des choses. Et de bâtir à partir de là un modèle explicatif. Même si celui-ci est fantaisiste : il faut que nous nous rattachions à quelque chose… Une fourmi par exemple n’a que 150.000 neurones : elle ne se pose pas de questions. Elle est câblée. Elle a donc un plan de conscience de plus bas niveau que le nôtre. Enfin on peut le supposer… 

Cela étant, pour qu’Homo Sapiens ait un accès immédiat à la «Totale Vérité et Connaissance» des choses, il lui faudrait probablement un stock de neurones beaucoup plus important… Ce qui n’est guère possible aujourd’hui en l’état des choses biologiques. Un cerveau beaucoup plus volumineux pour contenir ces neurones, ne lui permettrait pas en effet de passer le col de l’utérus à la naissance.  Mais qu’à cela ne tienne : les Scientifiques y ont d’une certaine façon remédier en découvrant aux cours des âges des lambeaux de vérité, des lambeaux de science prouvée. Donc, moins de fantaisie…

Mais revenons à nos moutons, pardon à nos Homo Sapiens… Il  y a en effet une certaine continuité dans notre épopée… Nous n’avions pas grand chose au départ… Même pas un Enarque pour nous dire ce qu’il fallait faire… Quelques inventifs cependant. Certains ont commencé à essayer de reproduire le feu du ciel, en inventant tout simplement le feu avec la possibilité de l'allumer « on demand », comme l’on dit aujourd’hui. D’autres se sont escrimés à tailler des pierres pour en faire tout un tas d'outils. Leurs très lointains descendants « feront Polytechnique » beaucoup, beaucoup plus tard.

Et puis, à force de ténacité et de hargne, nous avons accumulé un savoir absolument gigantesque de générations en générations, ce qui a compensé d’une certaine façon notre manque relatif de neurones. Savoir d’ailleurs qui continue de s’accroître, non plus de façon linéaire, mais de façon exponentielle depuis quelques dizaines d'années … Surtout d’ailleurs depuis l’arrivée de l’Internet, qui devient un réservoir de savoir, un démultiplicateur de savoir et un créateur de savoir nouveau…

… Savoir d’ailleurs qui risque peut-être de nous exploser à la figure dans un futur proche… Mais les Français n’ont pas de soucis à se faire, vu que leur Elite leur a mis en place le fameux Principe de Précaution… Donc on peut dormir tranquille, tout est "under control". Mais pour les Français seulement... 

 Homo Sapiens n’est sur cette terre que depuis peu de temps… Evoquer les conditions de son apparition est on ne peut plus intéressant, surtout que grâce à nos scientifiques, nous en savons déjà beaucoup sur le chemin parcouru, mais probablement peu quand on devine ce qui nous reste à découvrir pour accéder ou approcher la « Totale Vérité »…

 Une brève histoire de l’Univers…

 Il y a environ 13,7 milliards d’années, par un beau matin de printemps (?), une étincelle a jailli de nulle part dans un monde de rien semble-t-il. Certains esprits bogdanoviens vous diront qu’il y avait auparavant autre chose que rien, mais laissons cela… Ce fut le fameux « Big Bang » de l’abbé Georges Lemaître, théorie qui semble encore acceptée aujourd’hui par la majorité des Scientifiques … Pourquoi ce Big Bang ? On ne sait pas trop… Voilà un premier élément qui devrait rabattre notre caquet, nous qui nous considérons comme le summum de la Création, en tout cas sur cette Terre… 

Et puis les étoiles, énormes fournaises atomiques, se sont mises en branle dans un vaste mouvement d’expansion de l’Univers que le télescope de Monsieur Edwin Hubble a confirmé. L’Univers s’est créé, et en a profité pour fabriquer les 118 éléments physiques, les fameuses particules de Monsieur Dimitri Mendeleiv. Eléments que nous trouvons partout dans l’Univers, et dont vous ami lecteur, vous êtes constitués, tout comme moi … Encore un point pour rabattre notre égo, je pense. « Tu es poussière - d’étoiles -, et poussières tu retourneras » . Mais cela, d’autres l’avaient déjà dit il y a longtemps, sans avoir besoin d’avoir fait Polytechnique et d'intégrer l’association des X-Mines (la fine fleur) et nos Grands Corps.. 

 Découverte des éléments qui composent en partie l’Univers - il y a encore la matière noire dont on ne sait pas grand chose -, mais aussi et surtout découverte des lois physiques… L’Univers est en effet mathématique.. Il est donc on ne peut plus probable que les créatures que nous sommes, partie intégrante de cet Univers, nous sommes aussi des Etres Mathématiques… Obéissant à des lois encore mystérieuses à aujourd’hui… Mais laissons cela pour l’instant..

Une brève histoire de la vie…

Dans ce grand bazar et dans la foulée, notre très moyenne galaxie que nous avons appelé « Voie Lactée » se forme il y a environ 12 milliards d’années… On ne va pas se chipoter à 100 millions d’années près. Et dans la mouvance de cette création, notre tout petit système solaire avec la Terre et autres planètes se met en branle il y a 4,5 milliards d’années… Les premiers signes de vie apparaissent sur notre Planète Bleue un milliard d’années plus tard. Là aussi, on ne va pas chipoter sur la date exacte… Et cela grâce notamment à l’apparition - ou la création- des acides animés qui vont jouer un rôle majeur plus tard dans la fabrication des protéines, qui sont les briques de base pour créer, faire vivre et reproduire de la matière vivante. D’où viennent ces acides Animés ? Pour certains scientifiques ils venaient d’ailleurs, à savoir du lointain cosmos et transportés par des météorites (théorie de la panspermie)… Pour d’autres, ils ont résulté du fracas de l’époque sur notre Terre (expérience de Miller Oparin). Pendant un bon milliard d’années, ces formes de vie primitive évitent de sortir de la soupe originelle… Pour une bonne raison : il n’y avait pas de terre émergée.. La Terre a cette époque était en effet recouverte d’eau : la fameuse soupe originelle… Et puis, il y a 600 millions d’années, un continent unique, la Pangée, émerge. Continent qui va de disloquer et se scinder en plusieurs morceaux, à cause de la tectonique des plaques de Monsieur Alfred Wegener. 

Morceaux, qui sont les continents que nous connaissons aujourd’hui…

Et la vie, à ce stade, se décide à aller voir ce qui se passait sur la terre ferme.. Et l’évolution darwinienne, déjà balbutiante au fond de la soupière initiale, se met en marche… 

Les Homo Sapiens d’aujourd’hui, tous plus ou moins enfermés dans leur ego, l’ont oublié, mais cela n’a pas été toujours rose pour la Vie… Il y a eu en effet 5 grandes extinctions massives depuis la sortie de la soupe, extinctions qui ont supprimées à chaque fois 60 à 90% des espèces vivantes… L’une des plus importantes, la dernière, ayant été la chute d’un gros météorite du côté du Yucatan mexicain, il y a 65 millions d’années.. Cette chute, en soulevant des tonnes et des tonnes de poussière, a obscurci les cieux pendant des mois et des mois .. Résultat : plus de photosynthèse, la lumière du Soleil étant occultée par ces lourds nuages. Les plantes, elles aussi sorties de la soupe originelle, crèvent. Donc plus d’herbivores parce que plus de plantes, donc plus de carnivores parce que plus d’herbivores .. Toute la chaîne alimentaire de l’époque a largement sombré. Toute ? Non… Car de toutes petites bestioles, que nous avons dénommé plus tard « mammifères » ont pu s’en sortir sans trop de dommage … Et avec le moteur de l’évolution darwinienne qui s’est remis a vrombir, sont arrivés quelques millions d’années plus tard… Devinez qui ? Les Primates… On peut donc en conclure, peut-être par un raccourci osé je vous l’accorde, que s’il n’y avait pas eu cette météorite, il n’est pas sûr qu’Homo Sapiens.. Mais laissons ces divagations oiseuses… 

Donc,  il y a 7 millions d’années environ - on n’en a pas encore la preuve : nous n’avons toujours pas trouvé le chaînon manquant - les Primates se sont scindés en 2 grandes branches.. D’un côté les Singes, de l’autre les Hominidés… Lesquels Hominidés ont continué d’évoluer de leur côté. De même que les Singes d’ailleurs. De ce fait, Hominidés et Singes partagent le même « operating system » à savoir l’ADN - à quelques dizièmes de pourcent prés. On reviendra plus loin sur la génétique, élément majeur du changement de civilisation qui s’annonce aujourd’hui. Il y a eu environ une bonne dizaine d’Hominidés différents avant d’arriver à Homo Sapiens… Nous en sommes donc les derniers rejetons.. Car à part nous, ils ont tous disparus..

On vient de frapper les 3 coups… Il vont faire son entrée sur scène.. Qui ? Mais les Homo Sapiens voyons.. La plus dangereuse espèce que la Terre n’ait jamais portée, des "very dangerous people" qui pourraient être d’ailleurs à l’origine de la 6ème extinction massive. Enfin certains le pensent ..

Vous êtes toujours là ?

 


Quand la France se réveillera en 2.0 et en TRES haut débit - n°2

Voir l'introduction n° 1 : ici . Je ne suis pas sûr que je vais y arriver... Mais en attendant voilà un premier chapitre... Remarques ?

Mais que veut donc dire cette expression « 2.0 » ?

 Avant d’aller plus loin, je vous propose ami lecteur, de rapidement évoquer ce que veut dire cette expression « 2.0 », que vous avez probablement déjà entendue ou lue deçi-delà… En fait, c’est très simple.

 En 2004, un éditeur de livres informatiques américains du nom de Tim O’Reilly a, pour la première fois, utilisé l’expression « Web 2.0 »… 

Pourquoi  ? Par simple analogie avec le logiciel informatique que nous utilisons sur nos micro-ordinateurs depuis une vingtaine d’années… 

Exemple : quand Microsoft a démarré la commercialisation de Word, son célèbre logiciel de traitement de texte, c’était Word 1.0 , la 1ère version… La 1.0 (on prononce « la un point zéro »).

On s’est aperçu par la suite qu’il y avait des malfaçons, des bugs, et que les clients demandaient de nouvelles fonctionnalités. Quelques temps plus tard, Microsoft a commercialisé une deuxième version : Word 2.0. La 2.0. Et ainsi de suite…  Ces différentes versions visaient donc à réparer les problèmes rencontrés dans les versions précédentes, et à améliorer avec de nouvelles fonctionnalités, l’art du traitement de texte… Retenez cela : résoudre les problèmes des versions précédentes, et apporter de nouvelles fonctionnalités… N’est-ce pas ce que tentent de faire les startups 2.0 de par le Monde ? Rendre plus fluide et moins pyramidal notre système économique traditionnel, et surtout apporter de nouveaux services à la population des internautes ? Services probablement impossibles à proposer dans le monde traditionnel 1.0…

 Tout ce livre tourne autour de ces notions… 

 La Bulle Internet de 2001 a entraîné une période de marasme économique de 2 ou 3 ans, ce qui a apuré les e-comptes si l’on peut dire. Tim a remarqué qu’après cette épisode foireux et spéculatif, on est reparti sur des bases plus saines…  Et de nouveaux outils sont apparus sur le réseau Internet, un peu comme les nouvelles fonctionnalités proposées par Microsoft dans son Word 2.0… D’où par analogie l’expression de Tim : le Web 2.0… Le Web étant l’une des applications la plus connue et la plus utilisée sur le réseau des réseaux…

Avant la bulle en effet, les outils disponibles étaient peu nombreux au regard de ce qui existe aujourd’hui… Les entreprises par exemple, se contentaient de mettre en ligne des « Webs plaquettes ». Elles publiaient ainsi sur leurs plaquettes papier, leur rapport d’activité papier, etc… Après la Bulle, de nouveaux outils sont venus s’ajouter aux précédents proposant des fonctionnalités inédites : envolée du commerce électronique qui avait fait ses premières armes un peu timidement avant la Bulle (les internautes de l’époque en France ne voulaient pas transmettre leur n° de carte bancaire on line - principe de précaution oblige), nouvelles interfaces d’applications ne nécessitant aucune formation pour l’utilisateur (interfaces intégrées dans le navigateur), plateformes interactives permettant à tout un chacun de s’exprimer, de communiquer, de publier ses photos, ses vidéos, etc … Tim a d’ailleurs à la suite de cela, créé une conférence très courue aux USA (à San Francisco) qui s’appelle tout simplement Web 2.0. On peut créer des sigles et néanmoins en faire un business, en tout cas aux USA. Conférence qu’il a essayé de lancer en Europe à Berlin (j’y étais), mais il s’est fait couper l’herbe sous le pied par les époux Lemeur qui avaient déjà lancé leur fameux « LeWeb » à Paris… Qui est devenu le repaire des startups mondiales..

 L’analogie ne s’arrête pas là… Car avec ces nouveaux outils, une foultitude de nouvelles entreprises se sont créées - Ces fameuses startups - pour mettre en oeuvre de nouvelles organisations de marchés, de structures sociales, etc … Toujours par analogie, on a donc parlé d’économie 2.0, de finance et de banque 2.0, d’immobilier 2.0, de politique 2.0, de santé 2.0, d'éducation 2.0, d'art 2.0, etc… Bref tous les secteurs de l’activité humaine sont touchées à des degrés divers.…

L’impression que l’on en retire globalement, est qu’avec ce 2.0, nous sommes en train de reconfigurer notre système économique, nos organisations sociales, et politiques… Ce qui n’est naturellement pas du goût de tout le monde…

 Et la chose n’est pas près de s’arrêter… Car de nouveaux outils se créent encore tous les jours : le cloud computing, le big data, l’open data, le 3D printing, la téléprésence, les plateformes visiophoniques collaboratives, les mondes virtuels, etc.. Outils qui tendent à renforcer cette nouvelle organisation de nos systèmes économiques… Et l’arrivée prochaine du TRES haut débit filaire à base de fibre optique, et sans fil (4G, etc) va donner un coup de fouet à cette transformation…

 Et cela, malgré les freins qu’il peut y avoir, car nos générations actuelles, pour les plus âgées en tout cas, ne changent pas leurs usages comme cela, d’un coup de baguette magique… Par ailleurs, la chose est loin d’être neutre, car elle remet en cause des pouvoirs établis, des rentes de situation qui se sont crées au préalable dans le monde traditionnel analogique. Emperors 1.0 versus Barbarians 2.0… Les premiers naturellement se défendant becs et ongles, et les deuxième essayant de prendre leur place.. Ainsi vont les sociétés humaines depuis la nuit des temps…

D’aucuns naturellement vous diront que l’expression 2.0 est nulle et non advenue.. Que la chose est passée de mode… Cas d’une élite 1.0 qui n’est d’ailleurs par toujours très bien informée, vivant qu’elle est, en circuit fermé dans un mode clos. Cas de consultants traditionnels qui ont toujours besoin de « nouveautés », de forger des mots nouveaux, des sigles alambiqués, etc.. Pour vendre leurs salades (j’ai des noms)…

 Personnellement je pense que l’Humanité entre seulement maintenant dans le 2.0. Nous en avons à mon avis, pour une trentaine d’années, l’équivalent donc d’une génération. Crise ou pas crise économique, que nous connaissons depuis 2007/2008 avec les « subprimes »…  On peut d’ailleurs faire un parallèle entre l’explosion de la Bulle Internet en 2001 qui a permis de repartir sur de nouvelles bases, et la crise des subprimes de 2008 qui n’est pas terminée, et qui permettra peut-être aussi, une fois passée, de remettre à l’heure les pendules du système économique traditionnel, et de le plonger dans le 2.0…

Certains pensent d’ailleurs sur ce point, que plus vite arrivera la chienlit « 2008 », plus profonde elle sera, plus vite nous pourrons apurer les comptes de notre civilisation industriello-analogique…

 Ce qui favorisera le passage au 3.0… Car il y aura un 3.0. A savoir la 3ème grande Révolution des Homo Sapiens, qui fait suite à leur Révolution Agricole, et à leur Révolution Industrielle … Cette 3.0 sera probablement la dernière d’ailleurs, dans un certain sens. Car Homo Sapiens, "bricolé" jusqu'à présent par Dame Nature et/ou Dieu le Père, va maintenant se bricoler lui-même...

Comme d’habitude il ne sait pas trop où il va… Mais ce n’est pas parce qu’il ne le sait pas, ce n’est pas parce que certaines peuplades ont intégré dans leur Constitution un « principe de précaution », qu’on ne va pas y aller… 

Dessiner les contours du Futur est important.. Après tout, c’est là que nous allons vivre… 

C’est ce que je vais essayer d’expliquer dans ce livre… 

 Vous êtes prêt  ? En route pour un merveilleux voyage… le nôtre, le vôtre… Prochain chapitre : on commence par le commencement de notre épopée, et même un peu avant ...

 

 

 

 

 


Je ne suis pas sûr que je vais y arriver... mais voilà le début... Remarques ?

Un monde s’éteint, un autre s’en vient…

La France y jouera-t-elle un rôle  ?

 

 

 

Quand la France 

se réveillera en 2.0 et en TRES haut débit

 

 

(En fait, la France est déjà réveillée, mais pas la peine de le crier sur les toits, de peur d’affoler notre élite 1.0)

 

 

 

 

 

Jean Michel Billaut

 

 

A mes 2 petit-fils, Arthur (5 ans) et Marius (2 ans)

qui font partie de la première génération 

d’Etres Humains à entrer dans 

la civilisation du tout numérique


 

« J’ai eu la chance d’être aux premières loges pour observer le basculement du Monde, et en particulier celui de mon pays la France, de l’analogique vers le numérique. 

Observer certes, mais aussi y jouer un rôle avec la création de l’Atelier Télématique de la Compagnie Bancaire.

 L’Humanité vit selon moi les dernières lueurs de sa flamboyance industrielle et de ses technologies analogiques traditionnelles. Nous avons usé cette civilisation jusqu’à la corde. Problèmes environnementaux, crises économiques, production de produits non innovants que les consommateurs n'ont guère envie d'acheter - d'où chomâge -, rapines organisées par quelques banquiers, etc…  On sent confusément que quelque chose ne va plus dans le Royaume…

L’Humanité entre semble-t-il dans une nouvelle ère, dans une autre civilisation qui n’a pas encore de nom.. Nous en faisons les premiers pas depuis quelques années, sans trop savoir d’ailleurs où cela va nous conduire… Mais Homo Sapiens a-t-il jamais su où il allait ? A-t-il jamais su à un instant donné quel pourrait être son Futur, et même son Futur immédiat ?

Cette chance, car pour moi cela a été une grande chance, je la dois à mes collègues et amis du Groupe de la Compagnie, et en particulier à son Président André Lévy-Lang. Qu’ils en soient ici remerciés…

Ils m’ont en effet permis d’inventer ma fonction avec la création de l’Atelier de la Compagnie Bancaire en 1978, et son ouverture sur l’extérieur du Groupe en 1988… Atelier qui est devenu maintenant, après le rachat du Groupe par la BNP en 2000, l’Atelier de BNP Paribas.. (Atelier qui a perdu son adjectif « télématique », depuis l’arrivée de l’Internet).

J’y ai en effet exercé un métier qui n’a pas de nom… Qui n’a toujours pas de nom d’ailleurs. Ce qui est assez curieux dans une grande entreprise traditionnelle française, organisée en pyramide, avec des chefs qui ont fait nos grandes Ecoles (Polytechnique, Ena..), et qui forcément savent tout. En tout cas savent mieux que nous, les sans-grades. Des chefs donc, et des sous-chefs qui ont fait des Ecoles moins prestigieuses. Sous-chefs qui eux commandent le vulgum pecus des collaborateurs, à qui on ne demandait surtout pas d’avoir des idées, mais simplement d'obéir dans le cadre de "protocoles" établis par l'Elite…  Beaucoup de grandes entreprises françaises ont encore ce type d’organisation datant de la Révolution Industrielle… Organisations pyramidales que l'on retrouve dans nos Grandes et Petites Administrations, dans le secteur de la Santé avec nos mandarins, de l’Education, etc…

 Avec ma fonction qui n’a pas de nom, j’étais estampillé aux USA « analyst/influencer ». A savoir une personne qui sait ce qui se passe, qui a une "vision", un avis sur les technologies et leur introduction dans le système économique. Et qui de surcroît, a une certaine audience et influence.. J’y étais ainsi souvent invité - tout frais payés - par les grands de la technologie américaine : Microsoft, Cisco, etc…

En France, on m’avait souvent qualifié de « gourou »… Fonction que j’ai apprise avec mes amis de la Compagnie Bancaire et principalement Marcel Doucet aujourd’hui décédé, et Maurice de Talensier. Ce qui a conduit le Président Chirac, qu’avec quelques uns avons essayé d’initier aux joies ineffables de l’Internet et de la souris, à m’élever au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (je dois être le seul gourou de cette cohorte prestigieuse de Légionnaires..)

Et au sein du Groupe de la Compagnie Bancaire j’étais, selon les jours, catégorisés comme « Terroriste », ou « Danseuse du Président »..

 Je raconterai, dans un autre livre "Les contes de l'Internet" ma (petite) épopée..

 Je suis maintenant officiellement à la retraite. Et de plus, amputé d’une jambe depuis 2009, suite à la rupture d’un anévrisme poplité, qui n’a pas été pris par le système de santé français 1.0, avec la célérité que cela demandait.

Je n’en continue pas moins ma « veille », et mon petit travail d’@nthropologue à observer ce que font les « startups » : nos entreprises 2.0 qui sont les premiers explorateurs de cette nouvelle civilisation.. Car nous avons beaucoup de startups en France, et nous allons en avoir de plus en plus… Alors que se profile à l'horizon de nouvelles technologies très disruptives : nanotechnologies (fabrication à partir d'atomes et non plus à partir de grandes masses de matière comme dans l'industrie 1.0), robots humanoïdes (pour remplacer le travail humain non qualifié - ce qui va poser pas mal de problèmes), génétique (clef probable de la médecine préventive), énergies renouvelables (copiant notamment la photosynthèse des plantes) ... Sans parler du 3D Printing, du Cloud Computing, etc...

Nos 2.0 arriveront-ils à faire craquer nos vieilles organisations ? Pour préparer l'avénement d'une nouvelle civilisation ? Comment nos élites 1.0 réagissent-elles face ce e-tsunami ? Elles qui ont bâti leurs empires justement sur les technologies analogiques ?

La France jouera-t-elle un rôle dans l'organisation numérique du Monde ? Et dans celle du Monde qui s'en vient ?

 

Achevé d’écrire à Villiers le Mahieu, le "jenesaispasencorequand"...