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Poubelles et robinets - newsletter n°00 - août 2015

Poubelles et robinets : mais que voilà un titre bizarre ! 

Pourquoi ce titre ?

1/ Le numérique, comme l'eau, s'infiltre partout... Pourquoi pas aussi dans ces domaines ? Après la dématérialisation des produits culturels (livre, musique), après le commerce électronique, les réseaux sociaux, la e-santé (voir mes newsletters), l'énergie et les transports (voir ma newsletter - pour l'instant il n'y en a qu'une..), voilà maintenant sur la sellette, si je puis dire, de notre vie de tous les jours : l'eau (le robinet) et nos détritus (les poubelles). On y est tellement habitué à notre robinet et à notre poubelle 1.0, que l'on ne pense pas que ces domaines puissent être aussi "gangrénés" par la numérique. Le 2.0 commence semble-t-il à y émerger ici ou là dans le Monde, et peut-être même qu'à terme cela conduira à un petit début d'überisation des cadors 1.0 du secteur ?

A mon avis, ces nouvelles e-choses ne pas très connues en France.. D'où l'idée de cette newsletter.. 

2/ Mais pourquoi coupler les 2 ? Simple, nos grands cadors gaulois 1.0 dans ces domaines (Veolia, Suez Environnement, Saur et autres..) ont à la fois une activité de distribution d'eau (le robinet), et une autre dans la propreté (les poubelles). D'où l'idée de ce couplage. On pourra naturellement les séparer si les évolutions numériques sont telles, que chacun vivra de son côté... Mais ce n'est pas encore le cas maintenant me semble-t-il.. Néanmoins, je pense que cela va aller vite..

3/ Et ce titre aussi en hommage à Me Billaut mère dont l'un des morceaux de musique favori était "Poéte et paysan" de Suppé (à force de l'écouter dans mon jeune temps : j'en ai soupé !)... Poéte et paysan d'un côté, et poubelles et robinets de l'autre.. Je trouve que cela fait bien.. Reste à écrire une symphonie du robinet ? Une cantate de la poubelle ? 

Dernier point : ces secteurs sont éminemment "politiques", en tout cas en France, et donc opaques, voire un tantinet mafieux. Il suffit de lire le gros livre de  : "l'Empire de l'eau". Edifiant. Bien écrit, bien documenté, se lit comme un roman policier, genre "Rouletabille au pays des Politicards". Dommage que l'auteur ne s'est pas aussi intéressé au secteur des détritus.. Car là aussi, semble-t-il, nous avons quelques beaux spécimens.

Le 2.0 va-t-il disrupter ces pratiques ? 

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e-santé -newsletter n°9 - juillet 2015

Rêvons un peu .. voulez-vous ?

Figurez-vous que je "fais" de l'acide urique ! Un peu trop, me dit mon toubib. Ce qui conduit si cela n'est pas réduit avec soin, à des crises de goutte (du coup chaque matin j'observe avec grande attention le gros orteil qui me reste, car il paraît que cela commence toujours par lui). Donc je vois mon médecin (une dame - non conventionnée) disons 2 fois par an. Bon médecin, un peu trop 1.0 à mon goût (pas d'ordinateur, du papelard partout sur son petit bureau, pas de lecteur de cartes pour payer - on fait un chèque..). A chaque fois, elle me propose de faire une analyse de sang.. Et là, on vient de s'apercevoir que mon acide urique est de 76 mg/l alors que pour un homme en bonne santé il devrait se situer entre 35 à 72 mg/l. Soit 5 à 6 % de plus que la fourchette haute..

L'acide urique provient de la destruction des noyaux des cellules contenues dans l'alimentation, et des déchets issus de la dégradation des protéines. Il est impliqué dans l'apparition de la goutte et de certains calculs urinaires. Une augmentation de l'acide urique dans le sang peut aussi être la conséquence d'une prédisposition génétique ou d'une insuffisance rénale chronique. Une diminution peut révéler une insuffisance hépatique ou un cancer.

Donc Madame le Médecin me donne quelques médicaments (de type compléments alimentaires adhoc) et force conseils pour changer mon alimentation.. Réduire drastiquement les protéines animales, de même pour les fruits, l'alcool, etc.. (j'y ai appris que selon elle, la tomate est un nid à acide urique !). Bref je discute avec la dame (elle me garde généralement une heure - ce qui est plaisant mais en rapport avec ses honoraires).

Retour chez moi, je vais voir sur Internet.. Et en fait il s'avère que la tomate serait sans problème pour moi !  Alors qui croire ?

La médecine curative traditionnelle : c'est encore du grand à-peu prés !.. si vous me permettrez de vous donner mon avis.. A quand une "precision medecine personnalisée ?" Comme sont en train de faire les Américains sous l'égide de leur Président ? 

A/ A quand une base de données qui donnerait le taux moyen d'acide urique pour tout type d'aliments ? (et tant que l'on y est, d'autres éléments qui seraient utiles de savoir). Faudra-t-il attendre des spectromètres de poche très évolués pour se faire ? (il paraît, me dit un spécialiste, que c'est pour 2020) 

2/ A quand le suivi quasi-temps réel de mon taux d'acide urique ? Car il va me falloir attendre la fin de l'année pour faire une nouvelle prise de sang, et savoir si mes efforts ont été couronnés de succès ! (la dame a voulu comparée mon score actuel avec celui de la précédente prise de sang : elle est allée farfouiller dans son armoire pour sortir mon dossier papier, a retrouvé les résultats d'il y a 6 mois et a mis l'un à-côté de l'autre les 2 papelards du laboratoire d'analyses médicales.. Pourquoi ce n'est on line ? Le temps gagné dans le process médecin/patient/laboratoires serait plus qu'appréciable - et je ne parle pas des économies de coûts... J'espère qu'une startup française mettra en place un plateforme adhoc, car si on attend après les toubibs et autres labos pour se faire..)

 

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e-santé - newsletter n°8 - mai 2015

Petite pensée du jour : L'Etre humain est une "machinerie" électro-chimique complexe, très complexe.. 

Naturellement, quand il ne comprend pas toute la mécanique dans ses moindres recoins, Homo Sapiens assure que c'est tellement complexe que jamais, au grand jamais, il lui sera permis de comprendre cette complexité. Et il retourne donc à ses occupations habituelles. Et nos magnifiques sachants français 1.0 assurent que tout cela n'est que billevesées et que jamais au grand jamais...

Cela est faux à mon avis. En fait, nous ne sommes pas loin de la comprendre cette complexité.. Les progrès dans ces domaines sont exponentiels... Encore quelques dizaines d'années.. Peut-être moins.

Ce qui veut dire, que nous allons pouvoir nous-mêmes, non seulement modifier la "machinerie vivante électro-chimique"', mais aussi en créer .. Machinerie que Dame Nature a mis des millions d'années pour la peaufiner, après de très nombreux essais/erreurs.. On va pouvoir se bricoler, créer des matières vivantes nouvelles, en ressusciter des anciennes comme le Mammouth, le Dodo, etc..

Aujourd'hui quelques scientifiques chinois ont commencé grâce à la technologie du CRISP Cas9 (voir précédente newsletter) de modifier le génome de l'embryon humain...

Peu de gens s'en sont inquiétés.. Aucune instance internationale.. Aucun politique, aucun mandarin, aucun religieux, etc.. Sont pas au courant.. Quelques scientifiques dans un coin ont certes proposé un moratoire... Il est à craindre que les différences culturelles entre l'Occident et l'Asie sur ce point n'entraînent une grande scission..

Quant à nous Français, compte tenu de notre sacro-saint principe de précaution... Pas question de mettre le doigt dans cette engrenage.. même pour guérir des malades.  Ce qui va expliquer notre retard abyssal dans ce domaine.

La technologie CRISP permet de couper le génome pour enlever un gène défectueux et le remplacer par un gène sain.

3 ou 4 startups dans le monde occidental utilisent CRISPR (CRISPR pour ‘Clustured Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats’) pour traiter des maladies génétiques et autres. A savoir :

Crisp Therapeutics....

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 Editas Medecine,

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Intellia Therapeutics

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"Le principe de cette technologie (je vous le livre au cas où vous voudriez comprendre) : programmer une endonucléase bactérienne (protéine qui coupe l’ADN) appelée Cas9, avec des petits ARN non codants (qui agissent comme guide), pour permettre le clivage de manière spécifique à l’endroit désiré du génome. Grâce à ce nouvel outil de génie génétique, cibler n’importe quel gène dans une cellule pour le modifier devient presque un jeu d’enfant" tiré de voir ici.

Et figurez-vous que c'est une Française, Emmanuelle Charpentier alliée à une américaine Jennifer Douna qui sont à l'origine de cette technologie révolutionnaire !

Ces dames seront probablement nobélisables..

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Eteindre ou allumer l’expression d’un gène, le modifier, le réparer, l’enlever; tout est aujourd’hui possible. En fait, aux dires de certains, cette technologie pourrait être la base de l'éradication des cancers et autres saloperies qui frappent le genre humain.. Et donc de rencardiser la médecine curative que l'on connaît depuis Hippocrate..

Et pour la première fois, on a enlevé un virus HIV d'une cellule d'un Etre Humain. Grâce à cette technologie CRISP Cas9.

Jusqu'à présent, les communautés médicales traditionnelles pensaient que lorsque ce virus était entré dans une cellule... il y resterait pour toujours... Et nos big pharmas d'essayer de trouver des médicaments qui en limiteraient les dégâts .. Cette période est probablement arrivée à terme.

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Il y a environ 33 millions d'Etres Humains dans le Monde qui sont atteints du Sida. Et chaque année 50.000 Américains contractent ce virus (probablement le même nombre en Europe). C'est donc une grande première réalisée par la Temple University School of Medecine de Philadelphie.

Mais on est encore loin de la mise au point d'une "médecine" permettant, à faible coût, d'éradiquer ce virus des cellules de ceux qui sont atteints.

Restons dans la génomique avec IBM qui étend les activités de son Watson.

Vous savez son ordinateur de "cognitive computing ?" IBM ainsi vient d'annoncer le "Watson Genomic Analytics", et une collaboration avec 14 Centres de Cancérologie..

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Le Watson est le "couteau suisse de l'intelligence artificielle" de Big Blue.. Il est en effet utilisé aujourd'hui par 5.000 entreprises appartenant à 23 secteurs d'activité. Dont naturellement la médecine et l'oncologie. IBM annonce par la même occasion, son "Watson Health Cloud"..

Apple lui aussi s'intéresse à votre génome !

(au même titre que la BNP s'intéressait à votre argent dans les temps anciens..)

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Apple entre de plein pied dans la e-santé et la médecine 4P : la santé numérique. En fait c'est déjà fait, mais peu de gens en ont conscience en France.

Apple l'a prévu de longue date avec son iOS. Vous allez pouvoir faire votre séquençage avec votre iPhone. Ou tout au moins le faciliter.

Dans la santé, Apple distribue en effet gratuitement 2 apps : le Healkhit et le Researchkit. Cette dernière pour les études epistémiologiques, en liaison avec les Universités, les laboratoires, etc.. Et cela marche trés bien. Car là, ce sont les gens qui s'inscrivent directement. 5 applications existent aujourd'hui pour le Researchkit dont mPower pour appréhender et suivre les symptômes de la maladie de Parkinson.

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Prochaine étape pour Apple selon les spécialistes : l'ADN. Il est peu probable qu'Apple fasse lui-même le séquençage et vous envoie un "genetic kit". Il passera plutôt des accords avec des sociétés spécialisées, agrées par lui ... Et naturellement  proposera de stocker les dits séquençages dans son cloud.

Petite histoire à ce sujet. Arnaud Robinet, député français (biologiste de son état premier), par ailleurs maire de Reims, a demandé à me voir pour discuter de e-santé.. Je suis donc allé à l'Assemblée Nationale avec ma petite auto.. Discussion très ouverte. Notre ami tripotait de temps à autre son iPhone (pour regarder je pense ses SMS). On est venu à parler de notre fameux Dossier Médical Personnalisé.. qui est toujours en construction depuis 10 ans.. Notre député se lamentait.. "Mais Monsieur le Député, vous avez déjà votre dossier médical dans votre iPhone. Il s'appelle "Santé". C'est celui d'Apple. Etonnement de l'édile, car il ne l'avait pas vu..

Les Français sont manifestement absents dans ce domaine de la génomique..

On aurait pu concevoir que notre Institut du Cancer s'y mette et fasse comme en Angleterre par exemple avec son projet 100.000 séquençages de personnes atteintes du cancer, projet basé sur 11 hôpitaux ... Car pour beaucoup de spécialistes du génome (en a-t-on en France ?), on va résorber le cancer et autres saloperies grâce au séquençage génomique et l'intelligence artificielle.. Le temps n'est plus semble-t-il aux éprouvettes et aux paillasses 1.0.. comme dans le passé...

Savez-vous que vous allez pouvoir monétiser vos données de santé si vous le désirez ? Et que ces données de santé sont VOTRE propriété ? A moins que d'autres les monétisent à leur profit..

C'est en tout cas ce que va proposer "Portable Genomics", créé par un biologiste français qui, pour se faire, a dû s'expatrier en Californie... Excellente discussion visiophonique avec notre ami..

Il nous fait un point sur la "precision medecine" au sens américain de l'expression.
Quid du séquençage génomique qui, dans cette "precision medecine" est l'ancrage de la chose ?
Pourquoi la génomique est importante ? Pourquoi la France ne s'y intéresse pas ?
Comment faire séquencer son génome ? (pas de problèmes pour les Français - même  si c'est interdit - beaucoup de Français ont déjà fait faire leur séquençage en Angleterre ou aux USA où c'est permis - j'estime qu'il y en a au moins 5.000). Voir ici.

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Pour voir l'e-entretien : http://billautshow.tv/Patrick-Merel-Portable-Genomics

Le petit français réussira-t-il face au GAFA américain ? Qui eux voudront monétiser à leur profit nos données de santé (même si c'est de façon anonyme). 23andme a ainsi vendu de façon anonyme 3.000 séquançage à Genentech, un big pharma, pour ...60 millions de $. Vous avez bien lu !

Là aussi on aimerait bien savoir qui est propriétaire de nos données de santé en France ?

 A New-York, un camion vous propose une recherche en paternité : qui est votre papa ?

 

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Mais il vous faut une prescription de votre médecin. La startup qui propose cela s'appelle Health Street. Et cela vous coûtera 299 $. Des demandes de ce type augmentent beaucoup aux USA. 500.000 par an !

Imagine-t-on un tel camion dans Paris ?

La Poste Japonaise, IBM et Apple (nos 2 compères sont maintenant culs et chemises) vont gérer les seniors japonais ensemble.

Apple apporte son iPad et son Healhkit (son dossier médical personnalisé qui peut gérer 70 types de données de santé différents).

Et Ibm son cloud et son Watson. Et la Poste (qui au Japon est privatisée), ses postiers pour distribuer les iPads, et suivre les seniors.. A priori, on peut penser que les seniors japonais vont adorer, puisque cela leur permet de rester chez eux, et que cela coûtera nettement moins cher que de les loger dans des maisons de retraite. On ne connaît pas pour l'instant le coût global d'un tel système (capex), ne le coût d'exploitation annuel (opex). En tout cas nos amis n'ont rien publiés de tels.

Mon estimation au doigt mouillié : probablement un rapport de 1 à 2 entre la solution "on reste à la maison", et celle où l'on va on "va dans une maison de retraite". On notera que les Japonais, plus "évolués" que les Français fibrent leur territoire pour notamment ces besoins. Plus de 50% des foyers japonais disposent d'un accès fibre à 100 mégabits/s. Ce qui va permettre à nos 3 compères de proposer ultérieurement une bonne qualité d'images visiophonique entre un professionnel de santé à distance, et le senior.

Imagine-t-on notre aimable Poste Française faire la même chose ?

L'hôpital a-t-il un avenir ? Drôle de question allez vous dire... Et pourtant..

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Excellente enquête réalisée par Intel dans 8 pays (dont la France) dont les résultats ont été publiés dans son "Intel Healthcare Innovation Barometer" (enquête de 2013 que j'ai retrouvée - il est probable que si cette même enquête était réalisée aujourd'hui, les chiffres seraient plus importants). D'où il ressort que 72% des gens interrogés voudraient des consultation médicales en visioconférence ! Et ils sont tout ouvert pour partager leurs données de santé pour faire avancer la recherche. Et ils sont aussi partants pour utiliser des objets de santé connectés..  

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57% des gens interrogés pensent que l'hôpital traditionnel sera obsolète dans le futur..

En fait les populations, sont semble-t-il plus au fait des e-choses de santé que les professionnels traditionnels.. Et on peut se demander, au cas où ces derniers ne s'adapteraient pas, s'ils ne risquent pas de se faire disrupter comme les chauffeurs de taxis..

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Restons si vous le voulez bien dans le domaine des hôpitaux.

Les réadmissions de malades dans les hôpitaux américains sont taxés si la réadmission survient moins de 30 jours après la sortie du malade !

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Imagine-t-on un tel système en France ? Il est vrai que la situation aux USA n'a pas grand chose à voir avec la situation française.. Mais au fait connaît-on en France les taux de réadmissions par hôpital, régions, maladies ?

Les Chinois investissent dans Scanadu : le tricorder à la Start Treck.. 

(voir précédentes newsletters). Ils y investissent un total de presque 50 millions de $ (Fosun International, Tencent Holdings, China Broadband Capital ,etc..). Aux USA, Scanadu attend le feu vert de la FDA (le ministère de la santé local)...  Il sera classer dans la rubrique 'investigational devices". Walter de Brouwer, le fondateur de Scanadu, veut simplement apporter aux 8 milliards d'Etres Humains "un bonne qualité de santé via leurs smartphones".. Pas mal non ? Scanadu va aussi lancer le Scanoflo : un analyseur d'urine connecté à votre smartphone.

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Deux remarques...

- si la FDA donne son feu vert (c'est probable), alors Scanadu va devenir l'un des pivots de la médecine 4P. Et pas besoin en France d'avoir l'agrément de qui que cela soit.. Mais naturellement il faudra l'acheter (je doute qu'il soit remboursé par notre aimable Sécurité Sociale, dans un premier temps en tout cas). De plus il faudra probablement aller mettre vos données sur un cloud adhoc, qui naturellement ne sera pas agréé par nos aimable autorités de santé françaises..

- Les Chinois font actuellement le forcing dans le domaine de la e-santé. Ils séquencent des centaines de milliers d'Humains et autres matières vivantes (riz, chien, panda,, etc..). On pense que la Chine a séquencé 30% de tous les Humains séquencés à ce jour (probablement entre 3 et 5 millions). Ils semble que pour eux le séquençage sera à terme le pivot de cette médecine 4P. Et allié au Scanadu...

 

Voilà c'est tout pour aujourd'hui.. Je dois dire qu'avec ce qui se passe dans ce domaine, je ne sais plus où donner de la tête... Un véritable tsunami est en train de modifier la médecine traditionnelle.. Dommage qu'en France on en soit très loin.. On m'a demandé l'autre jour de faire une petite conférence a à une quarantaine de professionnels de santé aux Hôpitaux de Paris (l'AP-HP) sur le thème "les médecins vont-ils se faire überiser ? " Peu sont informés de ces choses. Et ils se retranchent derrière la proximité (entre le patient et son médecin), les réglementations, le fait qu'ils ont fait 10 ans d'études, etc...

Dommage.

A la prochaine fois..

Mes newsletters e-santé : http://billaut.typepad.com/jm/e-sant%C3%A9/

 


Quand la France s'éveiller@, l'Elite française trembler@...

Un monde s’éteint, un autre s’en vient. La France y jouera-t-elle un rôle ?

Le «modèle français» que l’Elite a bâti résistera-t-il au numérique ?

Jean Michel Billaut

« Ce n’est pas tellement la crise économique qui «disruptera» la grande Elite francaise, mais le numérique, et ce qui va suivre. Vers un 1789 numérique ?»

A Arthur et Marius mes 2 petit-fils, qui seront les premiers habitants de de la civilisation du tout numérique. Que ce livre les aide à ne pas se fourvoyer dans les sectes élitistes francaises. Mais à devenir des e-citoyens du Monde.

Préface de ?

Exergue : pourquoi ce livre ?

Ami lecteur, bonjour.

Je sais, vous vous posez surement la question : qui est donc ce Monsieur Billaut ? A-t-il une légitimité quelconque pour publier un tel livre, surtout avec ce titre de grande lèse-majesté ?

Titre qui en rappelle d'ailleurs un autre à propos de la Chine ?

J’écris ce livre surtout pour mes petits-fils. Mais comme l’avez entre le mains, vous pouvez vous aussi le lire, si cela vous dit.

Je m’appelle Jean Michel Billaut.

Je suis né à la fin de la Seconde Guerre Mondiale (le jour où pour la première fois, les femmes pouvaient voter !). Etudes Universitaires d’Economie Politique et un petit bagage informatique. Et après un bref passage à la Chambre de Commerce de Paris, je suis entré comme économiste junior au service Etudes du groupe de la Compagnie Bancaire en 1973.

Rien ne me prédisposait à la vie professionnelle que j’ai eue.

Car j’ai eu la chance d’être aux premières loges pour observer le basculement du Monde, et en particulier celui de mon pays la France, de l’analogique dans le numérique (voir page ... pour une définition).

Observer certes, mais aussi y jouer un rôle avec la création, un peu par hasard, de l’Atelier de la Compagnie Bancaire.

Cette chance, car cela a été pour moi une grande chance, je la dois à mes collègues et amis du Groupe de la Compagnie, et en particulier à son Président André Lévy-Lang. Ils m’ont laissé faire. Qu’ils en soient ici vivement remerciés.

Ils m’ont en effet permis d’inventer de toute pièce ma fonction avec la création de cet Atelier en 1978, et son ouverture sur l’extérieur du Groupe 10 ans plus tard, en 1988. Un endroit, où ceux qui étaient intéressés pouvaient venir écouter (gratuitement) des entreprises de technologies que nous invitions. Entreprises qui créaient donc des technologies ou de services nouveaux basés sur ces technologies. Et chacun de poser ses questions. Puis de discuter ensuite et de peser le pour et le contre sur ce qu’ils avaient entendu et vu. Bref, une «place de marché» où l’offre et la demande de technologies/services nouveaux se rencontraient. Et pour nous, qui n’avions pas la science infuse, malgré notre dizaine de Polytechniciens, c’était un excellent observatoire.

Des milliers de personnes sont passées dans cette enceinte. Et nous y avons même recu des personnalités mondiales : Vint Cerf, père de l’Internet ; Jim Clark, fondateur avec Marc Andressen de Netscape, le premier navigateur du Web (basé sur Mosaic, créé par Marc quand il était encore étudiant) ; John Gage, à l’époque conseiller du Président Clinton et créateur des NetDays ; etc.

Atelier qui est devenu maintenant, après le rachat de la Compagnie Bancaire et de Paribas par la BNP en 2000, l’Atelier de BNP Paribas.

J’y ai exercé un métier qui n’a pas de nom. Qui n’a toujours pas de nom d’ailleurs. Ce qui est assez curieux dans une grande entreprise traditionnelle française, organisée en pyramide, avec des chefs qui ont fait nos grandes Ecoles (Polytechnique, Ena, ScPo, Normales Sup, etc..), et qui de ce fait, savent tout. En tout cas, qui savent mieux que nous, les sans-grades. Chefs qui étaient obnubilés par l’évolution de leur chiffre d’affaires et de leurs marges que généraient leurs entreprises. Elles-mêmes organisées sur la base de technologies traditionnelles. Ils étaient tellement obnubilés par cette affaire, qu’ils ne se rendaient pas compte que de nouvelles technologies émergeaient, et que, s’ils n’y prenaient garde, ces dernières pouvaient «disrupter» leurs activités.

Les grandes entreprises françaises comme les plus petites, ont encore ce type d’organisation datant du début de la Révolution Industrielle. Organisations pyramidales que l'on retrouve dans nos Grandes et Petites Administrations, dans le secteur de la Santé avec nos Mandarins, celui de l’Education, etc.

Avec ma fonction qui n’a pas de nom, j’étais estampillé aux USA « analyst/influencer. Et même « evangelist », ce qui est étrange pour quelqu’un comme moi élevé dans le jus du judéo-christianisme. Une personne donc qui sait ce qui se passe, qui a une "vision » à (presque) 360°, et un avis sur les technologies et leur introduction dans le système économique traditionnel. Et qui de surcroît, a une certaine audience et influence. J’étais ainsi souvent invité - tout frais payés - par les grands de la technologie américaine : Microsoft, Cisco, Apple, ex-Compaq (maintenant HP), ex-Sun (maintenant Oracle), SalesForce, etc.

En France, on m’a souvent qualifié de « gourou ». Fonction que j’ai apprise avec mes amis de la Compagnie Bancaire et principalement avec Marcel Doucet aujourd’hui décédé, et Maurice de Talansier. Qu’ils en soient aussi très vivement remerciés. Les filiales du Groupe de la Compagnie Bancaire (Cetelem, UCB, UFB, Cardif, etc..) travaillaient en effet avec l’ensemble du commerce français : vendeurs de biens ménagers (meubles, électro-ménager, Hifi, etc.) ; vendeurs de voitures ; de biens d’équipement pour les entreprises (tracteur, chaise de dentistes, camions, pétrin de boulanger, décolleteuse numérique, etc.) ; promoteurs et intermédiaires en biens immobiliers (logements neufs, d’occasion, etc.), vendeurs de produits d’assurances, etc. Le seul marché que nous ne connaissions pas, était celui des financements à l’exportation.

Nous avions donc des relations d’affaires avec des centaines de milliers de professionnels. Que nous contactions et suivions de façon traditionnelle avec quelques centaines de commerciaux, qui étaient sur la route toute la sainte journée.

Nous financions en effet les clients de ces commerçants, lesquels venaient acheter tel ou tel produit dans leurs magasins, leurs concessions, leurs agences. Des milliers de points de vente répartis sur tout le territoire. Clients qui demandaient, pour certains, un crédit au vendeur. Nous espérions naturellement que le dit vendeur allait proposer nos offres de financement. Ce qui évitait à l’acheteur d’aller quémander un financement à un autre intermédiaire - disjoint pourrions-nous dire - le banquier, qui lui n’était pas présent dans le point de vente. Il se trouvait ailleurs, dans son propre point de vente. Le client avait donc tout sur place : gain de temps, rapidité de nos décisions d’octroi. Nous aidions ainsi le commerce français à faire son chiffre d’affaires. Nous soutenions l’économie française.

Comme nous étions un peu en avance dans la prise en compte de ces « nouvelles technologies », nous voulions naturellement essayer de les utiliser dans nos relations avec eux, dans le but de réduire nos coûts. Et les leurs par la même occasion. Et naturellement d’augmenter notre chiffre d’affaires au détriment de celui de nos concurrents, les technologies nouvelles étant un élément fortement différenciant. A condition toutefois de savoir bien les mettre en oeuvre. Et naturellement d’avoir convaincu au préalable toute ou partie du management interne qu’il fallait essayer. Ce qui n’est pas une sinécure. Car faire de la veille : c'est simple... Par contre convaincre ses collègues, et sa Direction.. C'est beaucoup plus difficile.. Surtout en France.

Il nous fallait donc modifier nos processus communs. Et pour cela leur en expliquer les tenants et les aboutissants. Je suis donc devenu, un peu par hasard aussi, «gourou». Quelqu’un qui explique simplement ces nouvelles technologies à des gens qui n’avaient pas la fibre numérique. Et en ce qui me concerne, je ne mêlais pas de business. Un gourou est un gourou. Il ne se salit pas les mains dans le monde des affaires. Nous avions donc mis sur pied une mécanique qui s’est révélée gagnante sur longe période de la naissance du Minitel, à l’arrivée de l’Internet. Un couple gourou + commercial. Le gourou expliquait, le commercial ensuite faisait son travail.

J’ai donc rencontré toute l’élite du commerce français de la fin du siècle dernier.

Ce qui a conduit le Président de la République Française Jacques Chirac, qu’avec quelques-uns nous avons essayé d’initier aux joies ineffables de la souris et de l’Internet, à m’élever au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur. Je dois être le seul gourou/analyst/evangelist dans cette cohorte prestigieuse de Légionnaires Français.

Au sein du Groupe de la Compagnie Bancaire, en plus de « gourou », j’étais estampillé selon les jours, soit de «terroriste » (j'utilisais souvent la "méthode bazooka" pour convaincre), soit de « danseuse du Président ». Sans André Lévy-Lang en effet, il est probable que les 1.0 de notre organisation - car nous avions aussi les nôtres - m’auraient viré comme un mal-propre (voir page ... pour une définition du 1.0 et du 2.0).

Je raconterai d’ailleurs ma (petite) épopée, dans un autre livre.

J’ai ouvert mon blog en avril 2004 : j’y publie mes articles que j’écris de temps à autres, et mes « billautshows ». Depuis 2006 en effet, je réalise des interviews vidéo de créateurs de startups françaises. Car ces jeunes pousses me passionnent. Ce sont elles en effet qui sont en train de faire entrer la France dans l’économie numérique.

Je suis maintenant officiellement à la retraite. Et de plus, amputé d’une jambe depuis 2009, suite à la rupture d’un anévrisme poplité, qui n’a pas été pris par le système de santé français 1.0, avec la célérité que cela demandait. Faute à un système d’information défaillant entre les différents silos de professionnels de santé. Comme quoi ce secteur aurait besoin d'un Atelier.

Je n’en continue pas moins ma « veille », et mon petit travail d’@nthropologue du numérique à observer ce que vous faites, vous les élites 1.0. Et surtout ce que construisent nos 2.0, à savoir nos « startups », qui posent les fondations de cette nouvelle civilisation que l’on entrevoit aujourd’hui. Et j’ai converti mes interviews vidéo réalisés en face-à-face avec une petite caméra, en e-interviews visiophoniques effectuées à distance par webcam interposé, mon handicap ne me permettant plus de me déplacer facilement. Je remercie d'ailleurs la société Vidyo de me permettre d'utiliser gratuitement sa magnifique plateforme visiophonique.

Nous avons beaucoup de startups en France, et nous allons en avoir de plus en plus. Consciemment ou non, celles-ci bousculent, elles "disruptent" nos silos classiques d’activité économique, nos organisations pyramidales, nos entreprises traditionnelles, nos administrations bureaucratiques, nos syndicats. Elles perturbent notre   « économie administrée » à la Française. Et donc dérangent nos élites, qui justement se sont échinées à mettre en place cette économie administrée, pyramidale et bureaucratique.

Alors que se profile à l'horizon de nouvelles technologies encore plus disruptives que le numérique : nanotechnologies (fabrication à partir d'atomes et non plus à partir de grandes masses de matière comme dans l'industrie 1.0), robots humanoïdes (pour remplacer le travail humain qualifié ou non - ce qui va poser pas mal de problèmes), génomique (clef probable de la médecine prédictive et d’une espérance de vie à la Mathusalem), énergies renouvelables (copiant notamment la photosynthèse des plantes), etc.

Sans parler du 3D Printing, du Cloud Computing, de la Consommation Collaborative, de la cypto-monnaie. Qui sont les derniers avatars à date du 2.0.

L’Humanité vit selon moi les dernières lueurs de sa flamboyance industrielle et de ses technologies analogiques. Nous avons usé cette civilisation jusqu’à la corde. Problèmes environnementaux, crises économiques, chômage, rapines organisées par quelques banquiers 1.0 voraces, affaires véreuses perpétrées par quelques membres de notre élite politique de droite comme de gauche, frasques érotiques de certains, etc...

On sent confusément que quelque chose ne va plus dans le Royaume.

Nous entrons semble-t-il dans une nouvelle ère, dans une autre civilisation qui n’a pas encore de nom bien établi. Nous en faisons les premiers pas depuis quelques années déjà, en tout pour ceux qui en ont conscience, sans trop savoir d’ailleurs où cela va nous conduire. Mais Homo Sapiens a-t-il jamais su où il allait ? A-t-il jamais su à un instant donné quel pourrait être son Futur, et même son Futur immédiat ?

Nos 2.0 arriveront-ils à faire craquer nos vieilles organisations ? Pour préparer l'avènement de cette nouvelle civilisation ? Comment nos élites 1.0 réagissent-elles face ce e-tsunami ? Elles qui ont bâti leurs empires justement sur les technologies analogiques ? Vont-elles se laisser faire ? Ou au contraire le combattre ?

Sont-elles adaptées au numérique ?

La France jouera-t-elle un role dans l'organisation numérique du Monde ?

Achevé d’écrire à Villiers le Mahieu (qui n’est toujours pas connecté à l’Internet en fibre optique) , le "jenesaispasencorequand"...