Connaissez-vous Serge Soudoplatoff from Boston ? Non, non, non les mondes virtuels ne sont pas morts...
Actualités des Mondes virtuels from Jean Michel Billaut on Vimeo.
Non, non, non, les mondes virtuels ne sont pas morts, car ils vivent encore ! (sur un vieil air gaulois bien connu).
Petite discussion à bâtons rompus avec Serge Soudoplatoff dans sa chambre d'hôtel de Boston (il y semblait être seul...).
Serga a en effet participé à 2 congrés américains sur les mondes virtuels ... Le premier à Washington avec le Federal Consortium of Virtual Worlds (FCVW). Congrés organisé par l'Administration US.. qui a créé un consortium inter-administration sur les usages... Et le deuxième à Boston, avec l'IED (Immersive Education).
Serge nous fait un bref compte-rendu.. Qu'est ce que cela veut dire les usages dans les mondes virtuels ? Le principal usage qui décolle : l'éducatif... L'apprentissage immersif donne de meilleurs résultats que... On retient mieux dans l'immersion...
Le secteur en pointe dans les mondes virtuels ? Le secteur de la santé et la formation des personnels de santé ... Serge raconte sa visite virtuelle dans un hopital US dans Second Life...
Tout cela est en train de rentrer dans les moeurs... On est sorti du hype et du "puit de désillusion" de la courbe du Gartner. De plus, l'économie américaine n'étant pas resplendissante, on y a trouvé des solutions de mondes virtuels pas chères... Quelles sont les plateformes utilisées ? Les enseignants américains recherchent de l'open source.. Pourquoi Second Life n'est pas en odeur de sainteté ?
Quels sont les cours disponibles en mode virtuel ? Le STEM. De quoi s'agit-il ? Pourquoi ?
Quid de la réalité augmentée dans les mondes vittuels ? A quoi cela sert-il ?
Pourquoi vaut-il mieux embaucher des designers plutôt que des ingénieurs pour innover ? Différences dans ces domaines entre les USA et la France ? Les Américians OSENT, les Français commencent par PHILOSOPHER (avant de commencer à tremper le petit orteil dans l'eau du bain)... Et si les pionniers de la chose n'ont pas beaucoup d'argent aux USA, ils font quand même...
Et qu'on se le dise les Américains ont le même type de bureaucratie qu'en France...(les pôvres)...
La crise favorise-t-elle l'innovation ?
Serge vient de terminer sur son blog un compte rendu complet. Voir ici ...
Commentaires au débotté... La formation des toubibs et autres mandarins en monde virtuel : en voilà une bonne idée ! Mais je doute qu'en France cette idée se répande à la vitesse de la lumière... Quant à un consortium inter-ministériel sur les usages du 3D interactif...
Pour contacter Serge Soudoplatoff : serge(arobase)hyperdoxe.net
© Une production du Billautshow - the video for the rest of us - the e-billautshow : the french worldwide hub
Il reste des initiatives éducatives intéressantes dans Second Life dont les ScienceSim et les régions de la NASA. Mais Linden Labs vient de doubler les tarifs pour les initiatives publiques, au moment ou les budgets fédéraux sont drastiquement réduits. C'était le sujet de la discussion d'hier soir au colab de la NASA (Réunion tous les mardis soirs à 22h et les participants seraient ravis d'avoir la visite de gens de l'ESA, à bon entendeur, je me ferai un plaisir de faire la visite et de présenter les habitués). On se demande si les régions vont continuer à vivre (on parle de 3000$ par an par région et la NASA ne peut recevoir de dons à ce sujet) et comment "téléporter" les constructions dans un "autre monde" de façon simple. Le sujet d'actualité est donc la réversibilité, et l'interoperabilité, donc des problèmatiques très proches de mon activité quotidienne dans le B2B. Dans ce cadre là, les acteurs du business 1.0 s'intéressent aux possibilités mais tardent à inventer les usages possibles (je vais pas quand même pas vous dévoiler tout mon business plan).
Les technos bougent beaucoup, notamment concernant le rendu (Voir Unity3D qui devrait amener le monde virtuel dans le navigateur et sur les mobiles avec des performances correctes) . Voir également Jibe chez Reaction Grid. Concernant RealXtend, c'est une surcouche sur OpenSim, avec des graphismes améliorés et un moteur d'extension et de script qui manipule aussi du python !
Le problème principal reste la difficulté d'accès et dans ce domaine, des initiatives intéressantes comme tipodean propose de packager le démarrage d'une région et sa gestion sur une archi de type mutualisée (est ce du cloud ?) à des coûts très bas, en utilisant une authentification externe type OAuth (id twitter, facebook, google)
On trouve des initiatives passionantes coté français avec la FrancoGrid, basée sur des régions OpenSim, qui fédère une communauté francophone et propose des services d'hébergement de régions à des tarifs compétitifs.
Rédigé par : twitter.com/EnzoooSellers | 18/05/2011 à 13:59
Un concert virtuel. Sur unity 3d www.urbansaxvirtual.com
Une exprience sur la route de spectacles associant reel et virtuel
Rédigé par : Tridal | 21/05/2011 à 17:39
Merci pour cette vidéo. Beaucoup de choses intéressantes, et je me contenterais de ce sur quoi termine Soudoplatoff et nous intéresse au premier chef sur solution2continuité.
Les pratiques pédagogiques peinent à s'adapter aux nouvelles technologies, les réflexes ont la vie dure. Nombreux sont les professeurs qui finissent par venir aux TICE (ils y finiront tous, et le savent même si tous ont du mal à le concéder), mais pour conserver les mêmes méthodes. Ils passent du tableau noir au TBI, du cours écrit à la craie à PPT, et oseraient pourquoi pas passer de la salle réelle à la salle virtuelle. Mais tout cela pour continuer à centrer l'acte d'apprendre sur l'enseignant, sur ses requêtes, ses exigences, et la seule transmission du savoir. Nous l'avons dit à de nombreuses reprises sur S2C.
Ces enseignants manquent ainsi l'essentiel. Ils ne comprennent pas le potentiel émancipateur des TIC, ne favorisent pas l'autonomie, ne travaillent pas en réseau. C'est cela qu'il faut changer. C'est là que réside le changement de paradigme. Et je pense moi aussi qu'il n'y aura pas de grand soir numérique, mais que l'usage des TIC va forcément y porter, progressivement, fatalement, car les élèves eux mêmes vont se saisir de leur apprentissage et réclamer davantage de liberté dès lors que ces nouveaux moyens et outils leur seront offerts. Le processus est déjà à l'oeuvre, il s'agit de s'en persuader et de s'adapter, vite.
Rédigé par : Tremeur Denigot | 22/05/2011 à 16:33
@Tremeur... ben mettez vous à la place des profs... ont leur appris de faire comme ils font.. ils ont leur business sur cette mécanique.. et on leur dit.. dites donc les mecs... c'est plus comme cela...
je suis d'accord avec vous il n'y aura pas de grand soir des TIC... plutôt un combat de rue... une guerilla... le processus est déjà à l'oeuvre.. mais cela va prendre du temps...
merci pour votre contribution...
Rédigé par : Billaut | 22/05/2011 à 18:10
A dire vrai Jean-Michel, il m'est assez facile de me mettre à la place d'un professeur, puisque j'en suis un.
Vous avez raison de dire qu'il y a difficulté à dépasser ses habitudes. Par contre je crains que vous n'ayez tort, hélas, de prétendre "qu'on leur a appris de faire comme ils font". En France, pour l'essentiel, la métier de professeur ne s'apprend pas. Et donc ces derniers improvisent, tâtonnent, et singent souvent leurs propres anciens professeurs. Ils reproduisent ainsi l'idée qu'ils se font de ce qu'est un professeur, et de ce que la société attend de lui, avec plus ou moins de bonheur. Mais il n'y a pas à proprement parler de formation pédagogique, et pas plus de formation continue, les invitant à la réflexion et à l'expérience autour de leurs pratiques en évolution. En France on est prof. de, avant d'être prof tout court. Il s'agit donc avant tout d'être un spécialiste de sa discipline (et parfois aussi de la discipline). Ce qui compte est donc le contenu, le savoir, qu'il convient de transmettre de crâne à crâne, dans une opération plus ou moins réussie de cerveaux communicants.
C'est cette indigence en terme de réflexion et de formation pédagogique qui explique pourquoi des outils comme les TIC bousculent les certitudes. Car ils dépossèdent le professeur de son savoir et de sa tâche "d'explicateur", de "transmettteur". Et à cela en effet, les professeurs ne sont pas du tout prêts ni formés. Toutefois, les plus jeunes d'entre eux risquent forts de changer leurs pratiques, eux qui ont grandi avec Internet. Là aussi, l'arrivée de la génération Y devrait porter un souffle nouveau. Observons.
Rédigé par : Tremeur Denigot | 22/05/2011 à 18:23
@Tremeur...
s'il n'y avait que les professeurs que ces technologies dépossèdent comme vous dites... Les professions du savoir (toubib, avocat, etc..) sont toutes sur la sellette...
Et pour l'éducation je pense que l'immersif va être un élément des plus importants dans les années à venir... car avec l'immersif l'apprenant apprend beaucoup plus vite qu'avec un prof... Celui ci va devoir revoir sa position... comme tuteur par exemple... Ce qui nécessite naturellement de savoir, mais surtout d'accompagner... C'est ce que raconte l'ami Soudo sur ce qu'il a vu dans sa virée US...
Rédigé par : Billaut | 22/05/2011 à 18:54
Oui, j'ai écouté avec intérêt ce que raconte Soudoplatoff. Ceci dit, pour suivre de loin en loin ce qui se fait outre-Atlantique, aux USA comme au Canada, je crois pouvoir dire que ces expériences sont encore fort peu représentatives. Ce qui ne déprécie en rien leur potentiel bien sûr.
Par ailleurs, je ne suis pas certain qu'on puisse faire d'une méthode, une panacée. Ce qui semble se dessiner au fur et à mesure des développements des TIC et de l'étude de leurs effets sur nos cervelles, c'est que la diversité est une clé. Selon les apprenants, selon les moments, selon les objectifs, telle ou telle méthode est adaptée. Et le rôle précisément du professionnel de l'éducation, devrait aussi être celui d'aider à identifier et suggérer ces méthodes.
Rédigé par : Tremeur Denigot | 22/05/2011 à 19:05
@Tremeur..
certes c'est le début... mon petit fils "apprend", en fait il joue, avec abc cursives sur ipad... il apprend à faire les lettres de l'alphabet avec le doigt... Il connaît dessiner les lettres sur du pepier, sait les reconnaitre, et c'est maintenant les lire les mots... enfin certains... 4 ans...
moi j'ai appris à lire en 52, 53... à l'école communale, avec des coups de règles sur le doigts pour apprendre l'alphabet (et même une fois à genoux sur une regle)...
en ce qui me concerne je ne suis qu'un observateur... mais un conseil : faudra que l'Education nationale s'adapte... sinon ...
Rédigé par : Billaut | 22/05/2011 à 19:51
En effet. Sinon... les jeunes iront voir ailleurs.
Rédigé par : Tremeur Denigot | 22/05/2011 à 19:52