Les petits jeudis du Père Jeudy - n°4 - 3 juin 2010
Connaissez-vous Nicole Turbé-Suetens from Grand Fresnoy in Oise ? Les salariés français sont prêts pour le télétravail...

Connaissez-vous Xavier de Mazenod from Boitron in Orne ? Boitron ouvre son centre de télétravail

Untitled from Jean Michel Billaut on Vimeo.

Mais où se trouve Boitron ? Dans l'Orne !... Et l'Orne c'est où ?

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Pourquoi Xavier a-t-il quitté la Région Parisienne pour aller vivre "in the middle of nowhere" ?

Xavier, malgré son départ dans la France profonde, travaille. Car il a une connexion Internet (si,si.. même à Boitron), mais avec un débit un peu malingre... Et il a créé "zevillage". Car figurez-vous, que pas mal de Français aimeraient vivre à la campagne... Mais comment faire ? 6 foyers ont déjà quitté la grande ville pour s'installer dans le canton du Mêle-sur-Sarthe (le canton où se trouve Boitron) sur les conseils de "zevillage"...

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Xavier nous détaille son infrastructure locale de connexion... (Wimax, combien de stations émettrices ? Quel est le FAI ? Quel débit ? Qui a investi ? Prix de l'abonnement ? Quels sont les problèmes ?..)

Suite des événements ? Le Conseil Général en liaison avec le Conseil Régional de Basse Normandie travaille à la mise sur pied de son plan TRES haut débit..

"Xavier : Vas-tu avoir une fibre bientôt à la maison ?" Réponse : "Non. si l'on ne s'en occupe pas nous-mêmes, aucune chance". Nos élus sont "à la masse", l'Etat n'a plus d'argent.. Tout le monde essaye de gagner du temps en bricolant, ou en faisant patienter l'électeur... C'est très rare de trouver un élu qui a une vision... Il nous faut donc prendre notre e-destin en main"...

Xavier a proposé à son Conseil Général d'étendre sur le département "zevillage" avec une politique d'accueil de télétravailleurs. 10 télécentres vont être créés dans le département, dont un à Boitron. Combien coûte le télécentre de Boitron ?

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Qu'est-ce qu'un "ruralcamp ?"... Après le télécentre de Boitron, qui devrait disposer en hertzien d'un débit de 50 mégas, Boitron va réaliser son réseau local fibre en installant des fourreaux de fibres en aérien. Que pense Xavier de la notion de coopérative de télécoms d'intéret public ? ("une bonne solution pour que la population se prenne en main"...). Combien coûterait le réseau fibre de Boitron ?

Quel deal entre Boitron et Villiers-le-Mahieu et d'autres bleds ? Au fait, Xavier organise en juillet un "fibercamp méchoui"... On pourrait peut-être venir aider les 324 boitronnais pour poser leurs fourreaux de fibres ??? (après, peut-être pourriez-vous venir faire la même chose à Villiers le Mahieu ?)

Pour contacter Xavier de Mazenod : xm(arobase)adverbe.com

© Une production du Billautshow - the video for the rest of us - the e-billautshow : the french worldwide hub

Commentaires

olivier zablocki

@Jean-Michel : Quel deal entre Boitron et Villiers-le-Mahieu et d'autres bleds ?

La réponse est précise : le deal, c'est une forme de communication unifiée dans le registre technique illustrée pour partie par Philippe Moaty dans un récent Billautshow.

Pour y parvenir cela suppose que ces démarches qui sont souvent plus variées qu'on ne le pense parviennent à s'accorder sur un certain nombre de dénominateurs communs pour engager un réel processus de mutualisation.

Ca tombe bien. C'est l'objet même de l'Union des Coopératives Télécoms qui se construit ici :

http://ladistillerie.ulix.fr

Xavier

@ Jean-Michel : merci, tout est dit ;-)
@Zablo : Olivier tu devrais te coller à rédiger un 1er jet de "cahier des charges" minimum dans un Google doc

olivier zablocki

@Xavier : Ce n'est pas très sérieux comme réponse Xavier.

Xavier

@Zablo : tu as tort, c'est très sérieux. Tu parles de dénominateurs communs, il faut bien les définir, non ?

olivier zablocki

@Xavier : Je t'invite simplement dans un espace de travail dans lequel depuis plusieurs mois est engagé un travail de définition de ces dénominateurs communs, je te donne l'URL.

Tu me réponds fais moi un google doc. Résultat, et ce n'est pas surprenant, je suis interloqué.

Mais, bon, n'en parlons plus on va pas se mettre la rate au court bouillon pour si peu.

Billaut

@Zablo et Xavier... voilà messieurs une attitude qui vous honore...
@Olivier : perso je n'avais pas trop compris ta remarque..d'ailleurs quand je me chamaille avec m'ame Billaut c'est généralement à cause de ce genre du quipropo.. elle a fait un raisonnement dans sa tete mais ne me donne que la dernière étape... et comme je ne peux pas (encore) rentrer en téléprésence dans ses neurones...

Xavier

Jean-Michel parlait surtout dans notre conversation de mise en réseau des initiatives plus que de relier les tuyaux ou de "communication commune".

Par exemple mutualiser le travail des webschool ou partager les contenus.

Cela est déjà un 1er pas pragmatique pour "unifier une communication" : faire ensemble.

olivier zablocki

@Xavier : tu dis mise en réseau des initiatives plus que de relier des tuyaux.

Je suis heureux que nos petites étincelles permettent effectivement de préciser cela d'entrée de jeu : nous ne parlons pas de la même chose.

Je parle en principal de la construction effective des infrastuctures. En somme je parle de la construction physique et logique de l'Internet d'aujourd'hui.

Tu parles en principal des activités qui se développent grâce au Web.

Les deux champs sont naturellement des mondes en soi (et passionnants de surcroit) mais ils ne recouvrent pas le même objet.

Naturellement le web étant un service sur l'Internet les deux ont maille à partir dans notre société autant que la route (l'Internet) à un rapport avec l'automobile (le Web).

Il est tellement difficile aujourd'hui de savoir de quoi l'on parle et si l'on parle de la même chose que, finalement, je ne regrette pas que ma réaction ait permis de le préciser.

En toute amitié.

Jacques

Bonjour Xavier et Zablo,


Deux repères que vous connaissez bien :

1- Les dénominateurs communs sont compréhensibles, audibles, crédibles dans des références culturelles et des mises en perspective communes. Est-ce la cas entre vous deux ?

2- La question est bien de donner à vivre dans des "Territoires Numériques" (et non de se limiter aux questions d'infra, d'usages ou d'aménagement...)... Et surtout de répondre à des questions trop souvent occultées : Qu'est-ce qui fera création de Valeur Economique dans une société de flux et Quels Sens communs y partager pour construire ensemble ou de concert ?

A méditer un Proverbe Persan entendu ce matin sur FI
"Demande pas l'eau. Demande la soif."

Plus l'amitié comme dirait Bernard

www.wirkers.info

Billaut

@Jacques.. désolé l'ami, mais vos interrogations me dépassent un peu... certes on peut philosopher à l'envi sur ce que l'on veut...
Je ne pense pas que l'on puisse répondre à votre question "qu'est ce qui fera la création de valeur.." comme cela dans l'absolu... supposons que vous y avez répondu .. vous faites quoi ?
Vous ne le saurez jamais si vous n'avez pas mis en place l'infrastructure, et motiver le gaulois pour qu'il créée des services, etc.. Bref de la valeur. Pas de routes, et d'autoroutes dans un pays = pas de fabricants de bagnoles...
Vous habitez dans quel coin ? Pas de nom sur wirkers, pas de n° de tel, pas de fiche contact... en tout cas ce n'est pas immédiatement accessible... comment créer de la valeur dans ces conditions ? la valeur se crée entre Homo Sapiens... donc faut pouvoir les contacter... A moins que vous ne vouliez pas créer de valeur ??
Personnellement je préfère méditer sur une phrase de mon grand-père né dans l'Ohio chez les cow-boys... "just do it"... Cela me semble moins alambiqué que les proverbes persans...

olivier zablocki

Jacadi : des références culturelles et des mises en perspective communes

Autrement dit des choix politiques.

Jacadi : donner à vivre... et non se limiter aux questions d'infra

Vivre dans des territoires d'illusions numériques sous le joug d'un choix politique initial qui est celui de la concurrence par les infrastructures sans tenter de l'infléchir, sans dire que sinon la clé du moins le frein à tout le reste est précisément là, je souhaite à tout le monde bonne chance.

Alors oui. Je préfère me limiter à une cible précise, ne pas chercher à tout embrasser à la fois et poursuivre, têtu comme une mule, l'objectif préalable d'une construction et d'une maîtrise collective effective des infrastructures (ouvertes et neutres c'est à dire dans un strict langage républicain : libres, équitables et fraternelles).

So ! Just do it ;-)

Xavier

@ Zablo et @Jacques
Ouhla, c'est pas vrai que vous allez nous refaire le coup de "Parle-t-on des réseaux ou parle-t-on des usages" ;-)

Les 2 mon général même si chronologiquement il vaut mieux avoir du réseau pour développer les usages.

Après des années de tentatives pour faire avancer l'Orne, je suis devenu un chaud partisan du "just do it" aussi.

Aide-toi, le ciel t'aidera.

Amicalement à tous les deux.

Billaut

J'avais créer en 1993 le Club de l'Arche... venait qui veut pour participer à ce think tank... on a récupéré un royaliste orléaniste, quelques troskistes, 2 anachistes, des tas de philosophes, un polytechnicien... Avec tout cela on a réussi à publier un manifeste qui tient toujours la route... on a lancé la fête de l'internet et d'autres trucs...
mais je n'ai pas envie de recommencer de palabrer... Xavier dans son coin a réussi à faire des choses... avec "just do it"...
Donc messieurs vous pouvez philosopher sur ce blog... Mais "just do it" dans vos bleds respectifs...

olivier zablocki

Le fait que chacun ait réussi à « faire des choses » dans sa vie ou dans son coin (la liste est effectivement longue) ne change rien au fait que collectivement ce soit un échec.

Mais je range ma panoplie de Cassandre et souhaite à tous un bonne fin de journée.

Jacques

Hello :)

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Jean-Michel, la plupart des raisonnements sur le numérique sont à l'image de la construction des réseaux physiques classiques et ce n'est pas à leur avantage.

La question n'est pas de philosopher à l'envi !!
Il est d'agir dans un contexte où chacun réapprenne simplement à réfléchir… dans la diversité. Je suis surpris que vous rameniez un proverbe Persan, porteur de Sens individuel et collectif… à une simple formule. Mais chacun ses valeurs.

Les deux voies évoqués par Xavier et Zablo rerésentent deux visions différentes de l'internet et des réseaux.
Toutes deux semblent des voies possibles permettant un "just do it" pour répondre à la question posée par vous ici http://billaut.typepad.com/jm/2010/05/la-fibre-optique-à-villiers-le-mahieu-dans-les-yvelines.html :
=> "que veut-on faire de Villiers-le-Mahieu ?"
Simplement elles ne donneront pas le même résultat pour le devenir et la réussite des territoires concernés.

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Xavier, tu sais bien, et nous l'avons abordé pendant des années sur le RANT, que le débat n'est pas entre réseaux et usages et encore moins dans l'un avant ou après l'autre ! Avec cette réponse partielle, tu raisonnes à nouveau comme si la question était l'aménagement numérique des territoires avec du télécentre. Et pourtant ton projet de Boiron semblait ancrer sérieusement dans autre chose qu'une simple logique d'équipement. J'avais cru comprendre que tu parlais d'aménager un territoire numérique. La nuance est d'importance.

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Jean-Michel, la création de la valeur est un débat important que les opérateurs ont parfaitement maîtrisés dans leur logique d'utiliser au mieux une situation concurrentielle plus que relative… En l'espèce, leur création de valeur ne se réfère pas à "entre Homo Sapiens", mais sur le dos de l'homo sapiens.
C'est toute la différence avec des produits, des services, des groupes, du développement local construit avec les utilisateurs. Cela semble d'ailleurs enfin la nouvelle tendance (cf H.Verdier - http://henriverdier.blogspot.com/2010/03/entreprises-le-nouveau-contexte.html)… et ceci sur des territoires autres que les seules échelles géopolitiques (cf B/Moriset http://cybergeo.revues.org/index3815.html).

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Au fait pour les contacts wirkers, c'est ici : http://www.wirkers.info/Contact-Editeur-Cnil-Wirkers-info.html

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A ceux qui veulent creuser quelques pistes sur les modifications profondes de notre quotidien, induites par les pratiques numériques du travail, cf http://www.wirkers-2010.info/Bienvenue-sur-Wirkers-2010.html et les appels à projets associés.


Bonne soirée à tout un chacun(e).

Billaut

# Jacques...
OK, mais que proposez-vous de CONCRET ?

Pour le contact sur wirkers : désolé l'ami... il n'y a ni votre nom, ni vos coordonnées... vous n'avez pas le courage de vos idées ? ou vous avez peur que la maréchaussée gauloise vienne pour vous coffrer.. ?
Et pour ma gouverne que veut dire wirkers ?
Bon dimanche...

Billaut

@M'sieur Jacques... et autres philosophes... Il m'arrive de temps à autres de philosopher aussi...
Le livre de Tara Hunt «The whuffie factor» va être publié en gaulois. L'éditeur m'a demandé une petite préface... La voilà...

Le livre de Tara me fait penser à 4 choses..

1/ Depuis la Révolution Agricole il y a 10.000 ans dans le Croissant Fertile, les sociétés humaines se sont organisées en pyramide. En haut, l’Elite qui a le pouvoir, les richesses... Et en bas, ce que j’appelle familièrement la caste des Glandus. Et pour la 1ère fois dans l’Histoire de l’Humanité, les Glandus ont à leur disposition des outils qui leurs permettent d’émettre et de publier presque gratuitement leurs propres idées, de créer des communautés entre eux, en-dehors de l’élite ... Et d’affirmer ainsi un pouvoir de plus en plus conséquent face à cette Elite... Comme disait Thomas Friedman : «le monde devient plat». Naturellement, cela n’enchante guère l’Elite... Mettez-vous à sa place..

2/ «Aimez-vous les uns les autres» comme disait quelqu’un il y a 2.000 ans... Beaucoup connaissent cette phrase, alors qu’à l’époque il n’y avait pas de médias comme aujourd’hui. Tara Hunt, à mon sens, décline cette phrase historique dans les différentes règles qu’elle propose de suivre... «se mettre à écouter les autres, passer le microphone au voisin, arrêter de monopoliser la parole..»

3/ «Accepter le chaos». Pour un esprit cartésien, c’est le point le plus dur à accepter. Faire accepter la notion de chaos par notre aimable Enarchie par exemple, relève des travaux d’Hercule... Et pourtant, le développement de la vie sur cette Terre s’est faite dans le chaos. Dame Nature ou Dieu le Père, testant, recombinant, créant par essais/erreurs diverses formes de matières vivantes. L’Internet, le TRES haut débit, et les outils du web 2.0 permettent aux Glandus, dans ce chaos, de créer de nouvelles valeurs ajoutées.

4/ Tara développe le concept de «capital social» pour les entreprises. Je me pose la question : quel est le capital social de l’entreprise France ? De l’Etat France ? Si vous avez des éléments de réponse...

olivier zablocki

Et bien moi, Jean-Michel, je ne philosophe pas d'un poil, je te donne un exemple de capital social précis à défaut de pourvoir répondre sur le capital social de la France en général ;-)

Le débat est potentiellement vaste mais si je nous nous en tenons au "just do it", alors il y a un juge de paix et c'est « la situation mauvaise et sans visibilité des finances locales » partout en France. Elle limite de fait les courtes vues et les approximations.

Je rappelle que, s'il y a un projet de coopérative télécom sur Villiers-le-Mahieu c'est d'abord parce qu'est apparu en cette année 2010 pour la commune un problème d'arbitrage budgétaire que personne n'avait prévu en 2009 laissant avancer les travaux d'études du maître d'œuvre, l'appel d'offres, le choix de l'entreprise pour l'exécution pour in fine se trouver dans l'incapacité d'honorer ses engagements et en se mettant dans une situation qui ne résisterait pas à un contrôle de la légalité.

Entre l'enfouissement des lignes de la rue du Centre et l'achat d'un tondeuse pour l'entretien de la commune, le conseil municipal a été contraint de choisir la tondeuse car il manquait 20.000€.

Si la réflexion s'est engagée et s'il y a aujourd'hui un projet de coopérative d'intérêt collectif à Villiers-le-Mahieu et un projet de liaison fibre optique porté par le Syndicat Libre des Yvelines (dont la transformation en Etablissement Public à caractère Administratif - EPA - est d'ores et déjà programmée pour le début 2012) pour se connecter avant la fin de l'année 2010 au réseau d'initiative publique Connectic78, c'est d'abord et uniquement parce que, par ma voix, La Distillerie a pris l'initiative de proposer à la municipalité d'apporter ces 20.000€.

Ils étaient initialement prévus pour Frémainville et nous pouvions nous permettre de les réaffecter à Villiers-le-Mahieu si une coopérative télécoms venait à se monter.

Les autres hypothèses, chacun le sait, n'avançaient pas. C'était pour nous l'opportunité de démontrer la force de la coopération lorsque l'on prend le temps d'installer une solidarité financière au niveau national entre les initiatives et de partager un mode opératoire commun. Ta présence in-situ, à la fois citoyen de Villiers-le-Mahieu et booster infatigable des énergies numériques gauloises a fait le reste.

Cette stratégie financière est la condition sine qua non pour que nos expériences locales de construction de réseaux à l'initiative des utilisateurs eux-mêmes soient reproductibles et cela quelques soient les forces ou les faiblesses des finances publiques et quelques soient l'appétit ou l'indifférence des opérateurs du marché dans un endroit donné.

C'est dans ce sens que j'ai voulu approfondir la question de la coopération avec l'Orne et Boitron car je ne parle de rien d'autre que de cette cause commune précise (click and mortar sur les infrastructures) et, si c'est de la philosophie, c'est une philosophie en actes et en euros.

Billaut

Vous trouverez ci-après un commentaire qui n'est pas de moi, mais de Pierre Ygrié (le web du Gévaudan). Il n'a pas réussi à le poster pour une raison que j'ignore, et m'a demandé de le faire à sa place... Je n'ai pas changé une virgule...

Je ne suis pas compétent pour comprendre tout ce qui se dit mais je mets quand même mon grain de sel sur l’interview

Chouette interview « campagnarde » crédibilisée par de stridents « Ouah-ouah » ; il ne manque que le chant du coq !

Quel bel exemple de mise en place d’actions concrètes (10 télé centres etc...) après, je présume, de longues années de réflexion, de patience et de pédagogie face à beaucoup d’inertie car « Si la population attend que ça tombe d’en haut elle peut attendre longtemps » comme dit Xavier. Et lorsqu’il ajoute « rares sont les élus qui aient une vision sur l’avenir » je ne peux m’empêcher de penser à quelqu’un dont le souvenir est cher à Jean Michel et dont la ville est bien connue par la célébration cette année du 400 ème anniversaire de l’assassinat d’un célèbre roi de France ...mais aussi par une vraie vision de désenclavement par ...la fibre optique ! J’y étais jeudi dernier et j’ai « pondu » modestement un article à ma façon sur le blog des Webs du Gévaudan http://websdugevaudan.wordpress.com/2010/06/04/du-ftth-fiber-to-the-home-palois-au-ftth-fiber-to-the-hameau-lozerien/#comments

Une question : Combien parmi ceux qui interviennent ici habitent à la campagne ? Je suppose que c’est la majorité ? Quant aux autres disons leur simplement qu’on réfléchit mieux à la campagne et qu’il est urgent de faire pression sur les élus car le pb n’est que politique pour construire les infrastructures permettant aux « citadins en mal de campagne » de s’y installer, d’y vivre et d’y travailler !! Ruraux de tous pays unisson nous ;-)

Billaut

#Olivier...
voilà l'ami qui a le mérite d'être clair...
Et naturellement si Boiton veut coopérer... pas de problemes... En ce qui me concerne j'ai dit à Xavier que si on arrivait à créer à Villiers une webschool on pourrait en faire bénéficier Boitron... et vice versa...
Par ailleurs les communes autour de Versailles vont se bouger peut-être.. Un habitant de ces nobles communes m'a contacté pour voir ce que l'ont peut faire.. Va y avoir du boulot...
Cela en est où les 20.000 euros ? Par ailleurs as-tu expliqué quelque part que la Distillerie n'est pas une distillerie clandestine qui fabrique du.. ?

olivier zablocki

Oui, Jean-Michel, ce qu'est La Distillerie et son rôle sont précisément expliqués ici : http://bit.ly/aIG8m0

Et pour la petite histoire, elle fut créé en 1926 lorsque qu’une famille du Vexin récupéra un terrain à la sortie de Frémainville et construisit une distillerie pour fabriquer de l’alcool de betteraves à l'usage de l’industrie chimique ou la pharmacie.

Pendant la guerre, cet alcool servit à faire rouler les autobus parisiens, alors en pénurie de carburant.

Pour ce qui est des 20.000€, la balle est désormais dans le camp de la municipalité de Villiers-le-Mahieu. Je n'ai pas encore d'écho de leur réflexion sur ce point précis.

Pour les autres communes autour de Versailles en particulier et des Yvelines en général, il semblerait que les lignes puissent bouger plus vite que prévu entre les différents acteurs traditionnels mais comme tout le monde a l'habitude de cacher son jeu il faudra attendre la fin de cette semaine.

Raison de plus dans cet univers où l'information utile est trop souvent opaque pour que le projet de Syndicat Libre des Yvelines ® (qui a vocation à se transformer à moyen terme en Etablissement Public à caractère administratif - EPA) prenne rapidement son envol. C'est un très beau sujet (explosif) me semble-t-il à approfondir lors de la visite de notre voisine commune, Sandrine Lagardère, sur le chantier de Villiers-le-Mahieu car il nous faudrait rapidement mettre en charge trois autres coopératives télécom, la première dans l'environnement de Thiverval-Grignon, la seconde aux Mureaux (cf. Sandrine Lagardère) et la troisième aux abords de Mantes.

Côté définition et rôle des Syndicats Libres ® du côté de l'Union des Coopératives Télécoms c'est lisible ici :
http://bit.ly/cKQFHT


Jacques

Les finances difficiles et sans perspective des Collectivités Locales (dont les conseils généraux) confirment à l'évidence que les investissements digitales en France (infras, produits, services) ne pourront se développer pleinement demain que via de la très forte valeur ajoutée et dans des démarches associant opérationnellement les citoyens / usagers.
Les DSP numériques confirment les limites de la vision classique du déploiement des infrastructures à la mode routière ou autres, très top down.

C'est globalement la gouvernance des choix locaux qui est concerné. Aide-toi et le ciel t'aidera... n'est plus vrai si le ciel ce sont les acteurs publics... et cela ne résout nullement la question de la motivation des utilisateurs et de leur contribution au financement en pleine responsabilité et pas seulement en consommateur passif dans les seules logiques du marché.

Sur les télécentres, qui peuvent ne pas être une mauvaise idée comme hubs locaux interfaçants avec des Gix, la question est triple : quel modèle économique propre, quelles interfaces avec les backbones (cf www.localgix.org), quel effet d'entraînement réel sur les territoires numériques et pas seulement sur les territoires géopolitiques.... Aujourd'hui, nombre de télécentres semblent peu fréquentés et tenus à bout de bras par les collectivités. Pour l'exemple de Boitron, je n'ai pas trouvé le modèle économique et l'étude de viabilité (j'ai laissé un commentaire ici : http://www.zevillage.net/2010/03/les-cinq-premiers-telecentres-de-lorne-sont-lances/) ; je ne vois ici http://www.zevillage.net/2009/12/le-conseil-general-de-lorne-va-aider-la-creation-de-10-telecentres/ qu'une logique de subventions publiques.

Le développement local dépend probablement plus que jamais de l'énergie et des aptitudes propres des habitants, de leur capacité à créer des éco-systèmes, que des décisions d'équipements ici et là. Les pratiques de collaboration / coopération entre réseaux d'individus sont probablement plus prometteuses. Le Ran en est une excellente illustration. Les concepts, méthodologies, opérationnalités proposés depuis de nombreuses années par Zablo, aussi.

Les territoires de demain trouveront leur richesse et leur pérennité, dans les aptitudes de leurs habitants; ce que la plupart des diasporas locales ont parfaitement compris.

La question revient toujours aux références et pesanteurs culturelles des univers classiques de la décision ; mais les centres de décision et d'influence sont en mouvement.
Il appartient entre autres aux élus locaux responsables, de réinvestir la question de la création de valeur, puisque désormais, ils ne peuvent se contenter d'embaucher du personnel ou d'attendre les retours de la taxe professionnelle. J'ai cru voir passer aussi une diminution globale des concours de l'Etat.

Bernard GARRIGUES

Mon grain de sel. A mon avis, chaque analyse critique doit être accompagnée de propositions opérationnelles a minima du domaine du possible. Selon l'adage : "Par l'analyse, nous devenons ; par la négociation, nous sommes reconnus."

Jacques

Tu as Bernard, tout à fait raison. Et les argumentaires ne manquent pas qui sont en ligne ici ou là. Le terme critique me gêne un peu, car dans les échanges ici, ce n'est pas ce que je ressens mais plutôt la nécessité désormais de raisonner en décalé... pour voir autre chose ou autrement :)

Sur ce, voici quelques "domaines du possible" à parcourir dans les appels à projets ici http://www.wirkers-2010.info/Appels-a-projets-Recapitulatif-Wirkers-2010.html ; sur les thèmes de la mobilité, de l'habitat, de l'urbanisme, de l'employabilité, de la sociabilité, du choix de son territoire ...

Je compléterai un peu ton propos au vu de ma pratique du net : "Par le questionnement, nous situons... par l'argumentaire, nous progressons dans la réflexion partagée / partageable... par l'acte, nous construisons... par la reconnaissance mutuelle, nous devenons."

Bernard GARRIGUES

Jacques, je suis peut-être hors sujet (dans ce cas, il s'agira d'une remarque générale). La donnée de base de la coopération, c'est la bienveillance de tous envers tous dans la relation. Tu sais depuis longtemps que mon truc sur internet, ce fut toujours : je diffuse la totalité de mes infos (dont le résultat de mes recherches) gratuitement et sans aucune restriction ; si le réseau enrichit, tant mieux ; si non faut aller voir ailleurs. La force des relations faibles, c'est la formidable créativité qu'elles génèrent (les américains appelle cela sérendipité). Pour le surplus, tout le monde doit joue le jeu et n'avoir aucune crainte de dire des conneries.

Billaut

Bon mais concrètement les amis, on fait quoi ? vous faites quoi dans vos bleds respectifs ?
Qui a fait une enquête auprès de ses voisins pour savoir qui a un accès Internet ? Ce qu'il en fait ? S'il aimerait faire du télétravail... Ou s'il est bon en généalogie, accepterait il de donner des cours dans la webschool que vous pourriez créer...
Just do it...

Bernard GARRIGUES

J'ai des éléments de réponse sur deux points :

1/ La théorie du chaos. Pas très utile en matière de réseaux physiques mais dans la manière d'appréhender la dimension spéculative de la crise financière mondiale. Elle pourrait le devenir dans le cas des systèmes de réseaux sociaux à trois variables structurantes et plus.
2/ Le capital social. Il s'agit d'une variable à trois dimensions qu'il est facile de consolider à partir de la constatation assez évidente que les acteurs ne mettent dans les réseaux sociaux qu'une part volontaire qui dépend des degrés de liberté dont ils disposent.

PierreRASO

@Jean Michel : à propos, vous n'aviez pas évoqué lors du flashmeeting de l'autre jour un questionnaire de recensement de l'existant et des besoins internet de la population ?

Bernard GARRIGUES

Il semblerait que la notion de capital social, assez généraliste, évolue vers celle de capital humain, qui prendrait en compte les seules dimensions relationnelle et culturelle des individus.

A mon avis, le capital social est une variable fondamentale des systèmes de réseaux sociaux parce qu'elle détermine leur puissance.

Billaut

#PierreRaso...
Entendons-nous bien... la population n'a PAS de besoins Internet... ou plutôt elle ne sait pas qu'elle pourrait utiliser l'internet pour vivre mieux (je la fais courte)..
Donc comment vous lui faites découvrir ??? En douceur, sans philosophie, etc.. Si les philosophes consultants qui peuplent ce blog ont quelques idées CONCRETES...
Le conseil municipal de Villiers le Mahieu a été informé du projet de coopérative de télécoms par le Maire. J'ai initié ce dernier aux joies ineffables de la chose (je lui ai proposé, il a accepté, et il est venu seul... point qui a son importance). Le Conseil a décidé je pense 2 choses : un adjoint se colle au "piquetage"... et un autre fait un projet d'enquête auprès des citoyens... Avez-vous un accès Internet ? Qu'en faites-vous ? Voudriez-vous faire du télétravail ? Vos hobbies ? La photo ? la vidéo ? la généalogie, la musique électronique ?... Accepteriez-vous de faire une présentation à la webschool de Villiers (j'ai proposé la chose au Maire - car là il faut des m2 - wait and see).. A partir du moment ou les gens et leurs gamins sont intéressés... alors ensuite cela devient facile... non seulement pour la fibre, mais pour bien d'autres choses...

Samuel

Après "Le développement local dépend probablement plus que jamais de l'énergie et des aptitudes propres des habitants, de leur capacité à créer des éco-systèmes, que des décisions d'équipements ici et là" (de Jacques).

=> reste à savoir comment mobiliser ?
=> quelle énergie déployer intelligemment sans se disperser pour être efficace ?

Billaut

@Samuel...
la chose me parait assez simple... Comme vous le savez peut-être l'operating system de l'Homo Sapiens est buggé... c'est souvent l'intérêt qui le guide... Donc comment découvrir l'intérêt de tel ou tel... et ensuite de les faire participer à une vision commune. C'est assez compliqué chez les Gaulois... mais on peut y arriver. Je l'avais fait à la Compagnie Bancaire. Mon pote Senceber l'a fait chez Lippi (entreprise industrielle) Voir mon blog..

PierreRASO

@Jean-Michel : je me suis mal exprimé. Je ne parlais pas de besoins (on est d'accords la population n' pas besoin d'internet à 100M ou 1G, pas plus qu'elle n'avait besoin d'électricité il y a un siècle :-)
J'aurais du parler d'envies, de rêves, etc, ce qu'ils imaginent pouvoir faire avec du THD. Sachant qu'aujourd'hui on sait, au mieux, 10% de ce que l'on pourra faire avec le THD (demandons à ceux qui ont déployé le réseau téléphonique il y a 40-50 ans si ils avaient imaginé ce que l'on en ferait aujourd'hui).
Je reviens au projet d'enquête (par la mairie donc), ils en sont où ?

Billaut

@Pierre
Je ne sais pas trop où ils en sont nos amis de la Mairie...
J'attends encore un peu avant de les relancer...
Ils ne sont pas encore habitués à communiquer, travailler on line et à réagir au quart de tour... mais cela va venir...

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