Relation Client 2.0 : un grand merci à...
Obama continue : la "clicocratie" gagnera-t-elle la vieille Europe ?

Excellent bouquin : the big switch...

Je me permets de vous conseiller de lire ce livre " The big switch : rewiring the world, from Edison to Google"... qui est une explication intéressante de ce qui se passe en ce moment avec le Saas (Software as a service), ou encore le "on demand", le "file hosting"... etc...



L'auteur, Nicholas Carr, compare en effet la production et la distribution de l'électricité à celle des données informatiques: les datas.
Thomas Edison, l'inventeur de l'ampoule électrique avait son labo situé sur Pearl Street au sud de Manhattan. Il avait créé sa compagnie (qui plus tard deviendra General Electric) pour vendre ses ampoules. Mais naturellement il fallait alimenter les dites ampoules. Il proposait donc aux propriétaires des buildings de Manhattan d'acheter un générateur pour produire l'électricité. Et le prix était fonction, non pas de la quantité d'électricité consommée, mais du nombre d'ampoules installées. Et le soir vers les 18:00 chaque building mettait en route son générateur. Pas très pratique, vous en conviendrez.

Plus tard, l'un de ses collaborateurs (Samuel Insull) créera le réseau électrique, le grid. Au lieu d'avoir chacun son générateur, on a mis sur pied quelques centrales électriques réparties sur le territoire, avec un réseau de distribution pour alimenter les ampoules... et autres moteurs électriques. On ne savait plus d'où venait l'électricité consommée dans l'ampoule du salon... Mais qui s'en souciait ?
Carr démontre qu'il va se passer exactement la même chose avec les ordinateurs (l'équivalent des générateurs) et le réseau Internet, l'équivalent du grid. Au lieu d'avoir dans nos entreprises des bouzins plus ou moins imposants, au lieu d'avoir dans nos foyers des PC eux aussi plus ou moins imposants avec de gros disques durs, nous aurons par le réseau accès à des "générateurs" ultra-puissants, ultra-redondants, ultra-sécurisés... Le basculement a déjà commencé avec le cloud computing d'Amazon, des applications à la demande (plus besoin d'acheter des logiciels) comme celles proposées par Zoho, Google, Zimbra, etc...

Naturellement la vitesse de basculement va dépendre d'un certain nombre de facteurs, et en particulier du débit disponible sur le réseau Internet. En gros, plus il y a de débit, plus le basculement s'effectuera rapidement.

La grande crise de 1929... Roosevelt, en 1933 a mis en oeuvre son New Deal pour tenter d'enrayer cette crise, avec notamment le TVA (Tennesse Valley Authority) chargé de produire de l'électricité hydraulique sur la riviére Tennesse et de la distribuer par le grid un peu partout... On sait ce que cela a entraîné par la suite...

Nos dirigeants seraient bien inspirés en ce moment de faire un peu la même chose. Non pas de mettre tout leurs oeufs dans le même panier (les infrastructures traditionnelles : routes, et autres), mais aussi dans un réseau optique sur tout le territoire...

Bon ce que j'en dis...

En tout cas je trouve que la production de livres américains sur les thémes du 2.0 en ce moment est on ne peut plus florissante... Dommage que chez nous, il n'y ait pas grand chose en français sur ces thèmes (à part quelques blogs ...)...

Commentaires

Baptiste

Le gouvernement s'est précipité avec un plan de relance traditionnel alors qu'il faut fibrer toute la France pour lancer sur de bonnes bases l'économie du futur. On se trompe d'époque et de vision. Penser et agir autrement.

Account Deleted

Les bouquins intéressants parus aux États-Unis ne sont jamais traduits en français. Notables exceptions récentes: "Hot, flat and crowded" de Friedman et "Collapse" de Jared Diamond. A part ça, mieux vaut lire l'anglais et fréquenter des bookstores UK/US !

Vincent

Cette comparaison entre électricité et Internet ne me parait pas pertinente sur un aspect majeur : la valeur ajoutée du réseau électrique tient dans l'usage qui est fait de l'électricité en bout de chaine. Chaque usager reçoit une énergie identique dont il ne tire aucun avantage concurrentiel direct.
A l'inverse, les réseaux informatiques véhiculent des données qui sont à la base de la valeur ajoutée que l'on peut en tirer. Chaque utilisateur internet devra faire confiance au gestionnaire d'infrastructure (ex Amazon) pour ne pas exploiter ou revendre à un tiers ses données.
Je ne pense pas que les acteurs du monde de la défense soient prêts à stocker leurs informations confidentielles chez Amazon ;-) !

Mathieu Bernier

Bonjour Mr Billaut,

Ca faisait bien longtemps.
Je suis heureux de pouvoir donner mon humble avis sur cette question.
En effet, c'est un sujet qui me passionne de manière plus "sociétale" que technologique.
En effet, je trouve la comparaison intéressante mais tout de même limitée. Car la premier bord de la comparaison (Edison) n'intègre pas un aspect essentiel à l'être humain faisant partie intégrante du bord opposé (l'informatique) : la vie privée.
En effet, la vie privée et le respect qu'y attachent la plupart des individus (hors organisation gouvernementales ou non) n'avait pas voix au chapitre dans la production d'électricité. Tout au plus cette production "délocalisée" dans quelques centrale devenait elle un intérêt vitale pour la nation et donc protégée par la Sécurité Nationale.
L'informatique en général touche à bien plus que cela : elle touche à votre vie privée. Et la vie privée est sacrée pour le commun des mortel, la plupart des tentatives d'atteinte à celle-ci ont échouées et il en va de même des atteintes masquées parce qu'elle vous donne aujourd'hui l'impression que c'est vous qui révélez votre vie privée. Je parle ainsi de Facebook et autre réseau de mise en relation qui ne peuvent s'empêcher de marchander vos données. J'ai toujours prédis que ce type de site était voué à l'échec et même si aujourd'hui le succès ne se dément pas pour Facebook, je continue de penser que les gens passeront leur chemin dans un avenir plus ou moins proche.
Il en ira de même pour les ordinateurs. Les gens n'accepteront pas de laisser leurs données personnelles à je ne sais quelle entité immatérielle. Aujourd'hui ils acceptent volontié d'uploader des photos, des vidéos et des messages car ils contrôlent encore ce qui en est la source. Et ce contrôle il ne le feront jamais disparaitre tout comme les entreprises, probablement pour des raisons de sécurité.
Et peut-être que même les états s'en meleraient car qui accepterait que tel géant de son industrie confie ses données internes à une entreprise d'un gouvernement, certes ami, mais tout de même étranger, telle que Google ?

Julien Lafrance

Bonjour,

vous auriez un liste de suggestions sur les bouquins US dernièrement parus et à lire impérativement?

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.