Connaissez-vous Michael Dahan et Laurent Picard ? Aprés Cytale : Bookeen...
Yahoo Pipes : cela sera probablement un must...

Entreprise 2.0 : à lire absolument...

Je viens de lire l'excellent post de Fred Cavazza sur le thème : "Qu'est-ce que l'entreprise 2.0 ?"... Vraiment trés bien... Je le recommande (d'ailleurs je viens de créer une nouvelle catégorie dans mon blog, intitulée "pépites", où je vais y loger les choses qui me semblent les plus importantes, comme ce post de Fred...)
Et avec toutes les références que Fred donne dans son papier (j'en connaissais quelques-unes...), je sens que je vais passer de trés bonnes vacances...Cavazza
Je dois dire que vu de mon côté, on sent qu'il y a quelque chose qui se passe... Je fais pas mal de conférences à des cadres 1.0 et autres professions libérales 1.0... Certains me demandent maintenant de leur décrire tous les instruments du Web 2.0, à quoi cela peut servir pour eux (phase découverte, où je joue "l'évangéliste"), et pour les plus avancés, des conseils pour mettre en oeuvre le 2.0 dans leurs entreprises, leurs organisations...  (je joue le consultant..).

Et pour ceux qui sont encore plus en avance (il n'y en a pas encore beaucoup), ils me demandent maintenant de créer une "webschool 2.0" (je joue le prof) au sein de leurs organisations.
En 1996, avec l'arrivée de l'Internet, on avait créer au sein de l'Atelier de le Compagnie Bancaire une "webschool 1.0" : plusieurs milliers de collaborateurs, ainsi que de cadres des entreprises avec lesquelles nous étions en relation d'affaires)  y étaient passées pour apprendre ce qu'était un email, un browser, un web, une URL, un lien, etc.... Comme le dit si bien Fred, la techno c'est bien, mais si vos collaborateurs rechignent, vous pourrez faire ce que vous voulez ... Et l'on ne m'ôtera pas de l'idée, que la première chose à faire pour emporter l'adhésion de tout un chacun, c'est la formation/initiation...

Ainsi un grand patron presque 2.0, m'a dit récemment : "Je voudrais que nos cadres sachent comment on monte un blog, comment on met en ligne de la vidéo, ce qu'est un flux rss, un wiki, etc... Cela va leur servir, même si ce n'est pas eux qui le feront au quotidien... "

Bref, il y a, me semble-t-il, un début de prise de conscience...

Et je vais même plus loin... Vous reprenez le dossier de Fred et vous remplacez "entreprise" par "collectivité locale", "administration", "école", "société" (au sens groupe de personnes), "démocratie"," politique", etc ... C'est toute la société qui basculera à terme dans le 2.0... En plus, si l'on a du TRES haut débit .. (pas de nouvelles de Sarkozy à propos de ma lettre ouverte.. Il a probablement d'autres chats à fouetter. Peut-être faudrait-il que j'en parle à Cécilia ? Si quelqu'un a son mail...)

Y'a du boulot... La rentrée va être chaude (au figuré j'entends... je ne parle pas des forces 1.0)... Reposez-vous bien en méditant sur le texte de Fred...

Commentaires

senceber

On a mis ce type de formation en place dans deux structures pra-publiques, avec un blog par employé, un wiki pour la boite, agrégateur de RSS par thèmes, vidéo en ligne, enfin tout le bouzin.

On a même créé une plateforme de formation en ligne pour tous les outils web 2.0. Ca commence en effet à prendre pas mal.

On a même une boîte qui a des premiers résultats encourageant. je te donnerai leur coordonnées, si tu veux ls interwiever.

billaut

@senceber
ta plateforme : on peut y avoir accés ?
effectivement si tu peux me donner les coordonnées de la boite qui a des premiers résutats encourageants ...

senceber

@billaut

L'adresse est www.interdif.net. Tu pourras voir les titres des contenus, mais on va te créer un accès dès demain.

arena

un peu d'humour pour éclaircir notre ciel parisien actuellement plein de nuages :

vu sur http://bash.org/?779320

a) please describe web 2.0 to me in 2 sentences or less.
b) you make all the content. they keep all the revenue.

et en 2 (j'allais écrire 2.0, sic!):

L'inertie est une force...


:-)

Mathieu Bernier

Pour une grosse boite française, je suis en pleine phase d'étude technique du nouveau bébé d'IBM (QuickR) qui est quelque chose de pas mal venant de Big Blue.

Il est très clair que la demande est énorme sur ce type de plateforme au sein des entreprises : ca rassemble en gros tous les outils du 2.0 collaboratif : team blog, blogs personnel, team library avec gestion de worflow, le tout intégrer à Office et Oo ainsi que la messagerie maison.

Il y une forte demande là dessus même dans une boite qui pèse pas loin de 100 000 employés à travers le monde et moi-même je suis assez conquis.

marc duchesne

Peter Drucker, dans son ouvrage "Management", publié en 1974:
"It is the customer who determines what a business is...What the customer thinks he is buying, what he considers value, is decisive--it determines what a business is, what it produces, and whether it will prosper."

F. Cavazza, dans sa description de l'Entreprise 2.0, remarquable par l'énumération des différents outils disponibles aujourd'hui et leur possible application dans le monde de l'entreprise, fait une erreur fondamentale, également commise par nombre d'experts américains : dans l'entreprise 2.0, ce n'est pas le collaborateur ni-même l'entreprise elle-même qui doit être au centre du modèle, mais LE CLIENT.

Sans client, pas de business, sans business, pas d'entreprise. Le Web 2.0 permet justement de faciliter les relations - voire, d'en créer de nouvelles - avec le client, à tous les niveaux. Depuis la conception d'un nouveau produit jusqu'à sa mise en oeuvre et son utilisation sur l'ensemble de son cycle de vie, les outils du Web 2.0 cités par F. Cavazza ont chacun leur utilité - sinon leur nécessité - dans les relations avec les utlisateurs et les différents départements chez le client final.

L'entreprise doit être au service de ses clients, pas de ses collaborateurs. Wikis, weblogs, plateformes collaboratives : autant de solutions disponibles pour accèlèrer le time-to-market. Microblogs, widgets, web-based apps : en complément des premières déjà citées, une palette de solutions simples à mettre en oeuvre pour faciliter logistique, support des ventes, et support technique.

Bâtir l'entreprise 2.0 sur le modèle décrit par F. Cavazza et les autres, c'est reproduire l'erreur commise par de très nombreuses sociétés, et pas forcément des startups, avant et pendant la Bulle Internet (et certainement toujours en vigueur chez quelques mastodontes dont je me garderai bien de citer les noms, vu que je cherche du boulot ;-) : un fonctionnement en boucle fermée, où l'utilisateur final - donc le client, celui qui paye pour le service rendu (un produit rend service, n'est-il pas ?...)- est rejeté quelque part en bout de chaîne. Alors qu'il devrait au contraire être placé au centre des préoccupations de l'entreprise et de ses collaborateurs...

Peter Drucker, toujours : " Quality in a product or service is not what the supplier puts in. It is what the customer gets out and is willing to pay for. A product is not quality because it is hard to make and costs a lot of money, as manufacturers typically believe. This is incompetence. Customers pay only for what is of use to them and gives them value. Nothing else constitutes quality. " Utiliser les outils Web 2.0 pour améliorer les relations au sein de l'entreprise au lieu de les mettre principalement et essentiellement au service du client final revient en fait à créer une nouvelle bureaucratie totalement inutile et parfaitement nuisible au développement même de l'entreprise.

Peter Drucker, enfin : " The most important thing in communication is to hear what isn't being said." Bien entendu, même iChat ne remplacera jamais le bon vieux contact en face à face. Vous savez, les réunions clients avec l'intervieweur, le preneur de notes, l'observateur, et le gardien du temps !...

billaut

@arena... personellement je n'ai qu'une phrase pour résumer de 2.0 " les glandus prennent le pouvoir".. c'est hard certes, mais cela a le mérite d'être clair...

@MAthieu... serait il possible d'avoir une présentation de QuickR ?

@Marc... merci pour ce long post... il fallait que cela soit dit (les clients vont prendre le pouvoir)... et je pense que Fred ne peut être que d'accord, même s'il n'aborde pas dans son intéressant post la chose...

marc duchesne

@JMB : je ne suis pas sûr que les clients apprécieraient qu'on les qualifie de " glandus " ;-)

billaut

@marc... naturellement faut pas leur dire...
mon analyse à l'emporte piece je vous l'accorde, est la suivante... jusqu'à présent dans toute société humaine il y a eu une organisation pyramidale... en haut l'élite, en- dessous les "glandus" : les sans grande, ceux qui ne passent pas à la télé, etc...
Le web 2.0 leur permet de s'organiser comme ils l'entendent... et le monde la pyramide va peut-être devenir "plate"...
volà le sens de ma remarque...

Mathieu Bernier

@JM Billaut : se serait avec plaisir. Sous quelle forme ?

marc duchesne

@JMB : j'avais bien compris ! Juste, il fallait se mettre à la place du lecteur "lambda" qui pourrait lire cette phrase hors de son contexte ;-)

A propos de l'étalement de la pyramide : thèse également prônée par Jacques Attali et Joël De Rosnay...

Certes, le Web 2.0 nous offre la possibilité de nous organiser et d'interagir les uns avec les autres sans avoir à en demander l'autorisation à quiconque. Certes, le Web 2.0 permet l'émergence de nouveaux pouvoirs populaires [voir : http://citmedia.org/blog/2007/07/15/citizen-media-a-progress-report-2/]
déconnectés des pouvoirs traditionnels politiques, économiques, intellectuels.

Mais : quid des véritables pouvoirs de demain ? Lorsque la sélection naturelle aura fait son oeuvre, entre toutes ces plateformes collaboratives, ces réseaux sociaux, ces aggrégateurs d'informations, etc., et que les utilisateurs se retrouveront, par la force des choses, à employer tous les mêmes outils et services des mêmes fournisseurs/éditeurs ?
Sauf catastrophe écologique majeure (par ex. le Big One), Google dominera le marché des services/produits/applications Web 2.0 (3.0 ?), accompagné d'une poignée d'autres acteurs (ex. FaceBook).
Alors, comme au Moyen Age lorsque les paysans confiaient leur destinée à leur seigneur, nous confierons nos vies électroniques au seigneur de Mountain View (réduction volontairement simpliste, pour la démonstration). Où sera donc le Progrès, dans cette approche d'une société pyramidale, puisque le Pouvoir sera toujours détenu par quelques uns ?...

L'étalement véritable de la pyramide passe alors effectivement par... un haut-débit accessible à tous, pour permettre l'émergence de multiples "micro-acteurs", agissant chacun sur une zone géographique et/ou de marché réduite. Exactement le *Penser Global Agir Local* du Développement Durable. La clef est là, et pas ailleurs...

note : pour joindre Cécilia, appeler Rachida (lire le VSD de la semaine dernière ;-)

billaut

@Mathieu...cela pourrait prendre la forme d'un billautshow... présentation de QuickR et discussion à batons rompus.. mais à vous de voir...

billaut

@Marc... effectivement on risque d'avoir une nouvelle élite, et pire un (ou plusieurs) petit père du peuple électronique...
ce qu'il faudrait je pense : comme vous le dites, il faudrait un réseau à TRES haut débit pour tous, appartenant à la collectivité...
Et ensuite trouver un moyen pour éviter que l'on garde nos recherches, non pas que les dites recherches soient inavouables et illégales, mais parce qu'en les étudiant on peut définir une personnalité...
la voie est étroite...

marc duchesne

@JMB : que l'on parle d'une simple recherche par mot-clé sur Google ou de la recherche (et l'acheminement) automatique de données sur le Net, on se heurte de toute manière à un écueil AMHA incontournable : Big Brother is watching you !
D'où l'attrait du Peer-to-Peer, qui, couplé à des solutions de cryptage individualisées, permet de disséminer l'information sur le réseau...

Mathieu Bernier

@JMB : Avec grand plaisir.
J'ai tout le mois d'aout de libre sur Paris (Vive les vacances ... à très haut débit naturellement).

billaut

@Marc... Ok mais la solution existe t elle aujourd'hui ?

marc duchesne

@JMB : telle que, vraisemblablement non - à fouiner du côté de la Silicon Valley je pense. Mais les différentes composantes du puzzle existent déjà, qu'il suffit d'assembler. De quoi alimenter les jours et les nuits de quelque startup bien avisée.

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