Connaissez-vous Thérèse Torris ?
Thérèse n'est pas n'importe qui (forcément : elle passe au billautshow..). Ex-pilier du Gartner Group, puis de Forrester Research, elle s'est mise maintenant à son compte, si je puis dire... Et un thème l'intéresse : Finances 2.0.
Hé oui, selon elle, aprés les biens culturels (musique...), aprés la téléphonie (Skype...), aprés le commerce électronique de biens physiques et de services (voyages..), cela va être maintenant au tour de la finance (activités bancaires et assurance) ... de subir les assauts de "barbares" qui se mettent en marche sur la plateforme de nouvelle intermédiation qu'est l'Internet et le Web 2.0...
D'où Finances 2.0..
Les banquiers traditionnels se préoccupent-ils de leurs clients ? Y a-t-il déjà de nouveaux internvenants ? La réponse est oui... Thérése passe en revue ces derniers, de Paypal à Prosper.com (aux USA) en passant par Zopa.com (UK)...
Comment fonctionne Zopa ? Qu'elle est l'économie de taux d'intérêt possible par rapport à ce que propose le monde bancaire traditionnel ? Est-ce que le prêteur fait un bon placement en faisant un crédit à quelqu'un qu'il ne connaît pas ? Ce placement est-il risqué ? Prosper aux USA fonctionne-t-il comme Zopa ? Combien ont-ils de membres dans leurs comunautés ? Un Zopa est il possible en France ?
Pourquoi pas, répond Thérèse..."et je m'y emploie"...
Et Google se lancera-t-il en grand dans la distributions de services financiers à la Prosper ? D'ailleurs rachètera-t-il Prosper ?
La finance 2.0 se met en place... (j'ai suggéré à Thérèse de faire un blog... il me semble qu'il sera très lu...)
Pour contacter Thérèse ici
Son site Web ici
Le fichier vidéo ici
Le fichoer audio ici
© Une production du Billautshow - the video for the rest of us -
Et un blog/site/blogueur(se) de plus à suivre... Mon reader va exploser! Mais l'initiative est excellente. C'est vrai que le monde de la finance est singulièrement absent. Trop mortar peut-être...
Rédigé par : Patrick B. | 11/11/2006 à 17:26
Le fait que le credit scoring sur les particuliers soit interdit en France est un lourd obstacle...
Rédigé par : Guillaume | 11/11/2006 à 18:50
Voilà quelqu'un qui pourrait nous rejoindre autour de la table du BarCamp Bank : http://barcamp.org/BarCampBank
Rédigé par : Louis van Proosdij | 11/11/2006 à 21:10
Je viens de faire un tour sur le site de Zopa et cela semble vraiment génial! Vivement qu'un service similaire existe en France. Je serais le 1er à m'inscrire. :-)
Rédigé par : Cedric | 12/11/2006 à 00:03
J'aimerai bien savoir ce que Therese Torris pense de la possibilite de l'apparition de nouveaux transaction processing network... Ca serait une petite revolution dans le monde bien huile de la finance. Comme je le disais il y a qqs jours Visa veut devenir public (i.e. cote en bourse) alors que depuis des dizaines d'annees Visa se satisfaisait de son status et etait bien content de ne pas publier ses resultats. Aujourd'hui, Visa est force de lever des fonds pour maintenir son leadership... c'est que ca doit pousser derriere, dans le monde tres ferme du transaction processing.
Rédigé par : Loic | 12/11/2006 à 18:55
Il est vrai que le monde de la banque/assurance de détail est particulièrement peu innovant: il reste sur la certitude que toutes les expériences de banque en ligne ont échouées et que la seule bonne stratégie soit le multicanal...(ce n'est d'ailleurs pas vraiment une stratégie puisque tous les acteurs suivent la même voie).
Je retiens 2 choses très intéressantes:
- inventer des nouveaux services et pas seulement essayer de collecter de l'argent
- servir des clients que l'on ne "connait" pas (sic) mais à qui on doit faire confiance c'est à dire trouver un moyen de gérer son risque!
En même temps de nombreuses questions restent sans réponse sur le modèle de Zopa ou prosper: ca ne peut marcher que si la place de marché arrive à faire rencontrer les emprunteurs et les prêteurs cad qu'il y ait équivalence en valeur entre ces deux entités. Si la place attire majoritairement des prêteurs ou des emprunteurs, qu'est ce qui se passe ? Qu'est-ce qui se passe quand un emprunteur ne paye plus ? Comment est gérer le recouvrement ? ...
Est-ce que certains peuvent répondre ?
Rédigé par : jlc | 12/11/2006 à 18:59
@jlc : je vais demander à Thérése de répondre...
Rédigé par : billaut | 12/11/2006 à 19:09
Aujourd'hui on peut choisir de peser, à son échelle, en tant que consommateur (par exemple, en privilégiant des produits issus du commerce équitable, quelque doute que l'on puisse avoir sur la 'pureté' de ce label).
Demain, on peut choisir de privilégier, en tant que prêteur, des initiatives dans lesquelles on croit et .. çà c'est très intéressant.
Maintenant, qqs questions pratico-pratiques d'un béotien. Admettons qu'un Zopa like existe en France ... qui gère le 'portefeuille' du prêteur en terme de responsabilité ? Que deviennent les frontières ? Je veux dire: qui et comment se passe l'imposition sur les revenus du prêteur ?
Rédigé par : elgé | 12/11/2006 à 21:10
JM m'avait dit que son audience s'intéressait à la finance et je vois avec surprise et plaisir que c'est vrai.
Pour répondre en un message aux interrogations très pertinentes de Cédric et de Loic.
- Concernant les réseaux de transaction processing, il y a déjà beaucoup d'acteurs, les acteurs nationaux, souvent plusieurs par pays. Ces acteurs locaux en ce moment essayent de se consolider (ex. Equens, Atos Origin) pour survivre à la mise en place de la règlementation Européenne Single Euro Payment Area (SEPA). Leur but est de ne pas laisser le champ libre à MasterCard (public depuis peu) et Visa (public dans peu) qui, sinon, sont les seuls réseaux globaux et de facto les "great equalizer" de l'Europe. Quand les Européens n'arrivent pas à créer d'acteur Européen (ce qui est souvent le cas), l'Europe s'offre sur un plateau d'argent aux Américains. Ce qui est intéressant c'est quand les transaction processors essayent de promouvoir de nouveaux système de paiement directement avec les banques et les marchands, sans MasterCard et Visa. C'est le cas en Hollande avec iDeal qu'Atos Origin opère directement pour les banques et qui permet de payer en ligne en passant directement un ordre de débit sur son compte en banque (j'ai pas d'information en anglais).
- Pour ce qui est du recouvrement des crédits en cas de défaut chez Zopa et Prosper, ces sociétés utilisent les mêmes procédures que la plupart des banques. Si un emprunteur fait défaut une société de recouvrement partenaire prend la main et initie une procédure de recouvrement. Les pertes et les frais de recouvrement viennent en déducation des gains et remboursements aux prêteurs (pour un même emprunt il y a toujours plusieurs prêteurs, donc le risque est réparti). Pour l'instant le taux de défaut est très faible chez Zopa qui n'est ouvert de fait qu'aux clients très solvables (A et B). Chez Prosper, il y a des candidats-emprunteurs qui ont un score de solvabilité très bas (E, voir R). Ils peuvent parfois trouver des prêteurs s'ils ont une bonne histoire a raconter ou s'ils sont appuyés par une communauté fiable. Mais j'ai lu que c'est seulement 1 sur 3 de ces emprunteurs des catégorie moins solvables qui trouvera de l'argent chez Prosper. Pour l'instant, le taux de défaut reste faible (on peut voir toutes les stats sur le site, c'est ça qui est fascinant).
J'espère que ces réponses vous satisferont.
Rédigé par : therese | 12/11/2006 à 21:40
Pour les impôts, c'est comme toute opération, même si celle-ci sont sous seing privé, le prêteur est censé déclarer ses gains.
Rédigé par : therese | 12/11/2006 à 21:46
Bonjour, co-initiateur du groupe international d'innovation du BarCampBank, j'aimerais vivement inviter et discuter tous les intéressés de perspectives de nouveaux modèles économiques sur le groupe du BarCampBank. Si ça vous chante invitez-vous sur la page référencée sous mon nom où nous exposons nos premières idées avec quelques amis. On pourrait même organiser un BillautCamp si ça vous amuse ;-) (call me plutôt le soir si ça vous intéresse : http://claimid.com/xtof)
Rédigé par : Christophe Ducamp | 15/11/2006 à 14:35
Voir par exemple un petit travail de recherche http://thomas.pragma-tic.fr/IMG/pdf/banque_en_ligne_Gassilloud_Thomas_master2.pdf
Rédigé par : Gassilloud Thomas | 30/11/2006 à 11:34