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Robots : genèse d'un peuple artificiel

Je vous en avais parlé récemment.
C'est maintenant "on the road"... Les Editions Minerva (et non pas LaMartinière comme indiqué par erreur dans mon précédent post - Minerva est cependant une filiale du groupe LaMartinière) vont publier courant mars 2005 un épais bouquin (540 pages - faut bien cela pour nous inciter à nous intéresser à ce domaine) sur le thème de la robotique humanoïde. Ce livre sera publié en même temps en France, aux US (titre : Robots from science fiction to technological revolution), et en Allemagne (titre : Roboters). Prix en France : 45 €.
Cher allez vous dire ? Ben je ne trouve pas. Je n'ai pas lu le livre. Mais au vu de son sommaire et de 4eme de couverture, je pense qu'il nous permettra - enfin - de découvir ce monde fascinant (et inquiétant) où les Japonais ont pris une avance certaine.
Le créateur et co-éditeur de ce livre est Philippe Bultez Adams. Il a été écrit par Daniel Ichbiah (auteur de nombreux bouquins sur la technologie). La préface est de Will Wright (vous savez Sim City ?)...
On peut saluer cette initiative... Je suis - aux dires de certains - toujours en train de râler sur l'indolence/arrogance du gaulois dans ce monde qui bouge, qui craque de partout... Voilà un livre qui je pense posera le problème dans l'opinion française et ailleurs. Comme quoi les Français quand ils veulent s'en donner la peine...
Et pour terminer je vous mets le texte de la 4eme de couverture (j'en ai la permission - au cas où certains me feraient remontrance avec menace de poursuites judiciaires...)...

L’histoire des hommes et des robots est un mélange de fascination et de crainte. Dépeints parfois sous un jour inquiétant, voire menaçant, les robots se révèlent bien souvent, dans la réalité, les meilleurs amis des hommes. Les robots font aujourd’hui vraiment partie de notre vie. Ils nous ouvrent le chemin des étoiles, pénètrent dans nos domiciles, deviennent nos alliés en médecine, mais aussi dans des domaines aussi variés que les sciences, l’industrie, l’art, le cinéma, la littérature ou le divertissement.Robots, genèse d’un peuple artificiel est le premier ouvrage de référence qui permet de découvrir ces applications spectaculaires. De l’Antiquité aux espèces en gestation dans le secret des laboratoires, tous les robots sont passés en revue, expliqués et richement illustrés grâce à 1 500 documents originaux. Des témoignages et interviews de nombreux experts du monde entier (scientifiques, chirurgiens, industriels, artistes, auteurs de science-fiction, créateurs de jouets…) complètent cette étude exceptionnelle. Cette bible indispensable passionnera aussi bien les néophytes que les professionnels de la robotique. Ecrivain, journaliste et musicien, Daniel Ichbiah est l'auteur d'une cinquantaine de livres dont une biographie de Bill Gates et une saga
des jeux vidéo.

 


Une belle "breezette"...

Corning (fabricant de fibre optique) a mis en ligne à cette adresse une trés jolie application sur l'intérêt de la FTTH... Vous n'y apprendrez probablement pas grand chose, mais c'est beau et bien fait.
C'est certainement réalisé avec Breeze Presentation de Macromedia, qui permet de facilement sonoriser des slides .ppt.
J'ai eu vendredi dernier une magnifique présentation chez Hyperoffice des derniers logiciels de Macromedia. Breeze Live m'a complétement subjugué... Cela m'a donné l'impression de disposer d'une véritable régie vidéo/informatique temps réel... Salle de réunion, salle de classe, chaine de télé, partage d'application, vidéoblog, etc..  On peut tout régler. Je vous conte la chose dés que j'ai fait ma premiere "breezette"...
On va bien rigoler si l'on a du TRES haut débit...


Sixbox : un portail pour votre auto...

La société française Dotmobil, en collaboration avec M6, France Loisir, RTL et Orange, va présenter au prochain salon 3 GSM de Cannes (15 au 17 février 2005), un portail embarqué multimédia exploitant les capacités haut débit du 3G (pour commencer). Sixbox, tel est le nom du dit portail.
2 voitures Citroen en seront équipées : une C3 pluriel, et un (ou une ?) Berlingo ludospace...
En fait, la chose est assez simple à faire et ne nécessite pas de mobiliser une armée d'ingénieurs chez les fabricants d'automobile, ni d'ailleurs de marketers avisés... chacun essayant "d'avoir la propriété du client", comme avait tenté de le faire en son temps M'sieur Messier avec son projet Egis.
Le matos vient comme il se doit de Taïwan... Et se met à la place de votre auto-radio (standard 1 Din)... Vous le démonter, le Smartrider PDC168C (voir photo) s'y loge en lieu et place.
Smartrider1C'est en fait un PC doté d'un écran tactile détachable de 7 pouces, d'un disque dur de 20 gigaoctets, d'un lecteur combo DVD-CD enregistrable, d'un modem UMTS, d'un système de localisation GPS, d'un port USB et d'un slot de carte SD sur le devant. La chose lit aussi des fichiers mp3 (avec un logiciel de Webradio vous pouvez enregistrer telle ou telle station..). Vous pouvez ajouter à tout cela des écrans à l'arrière..
4 thématiques seront proposées par les partenaires du projet : navigation et informations trafic ; livre lu et apprentissage de langues (France Loisir), clips vidéo et jeux (M6); informations (6 minutes de M6), RTL en radio numérique, accès Internet haut débit (à l'arrêt pour le conducteur);  messagerie unifiée, téléphonie mobile...

Dotmobil a par ailleurs d'autres fers au feu...
Par exemple doter la voiture d'un routeur (la Dotbox) un peu particulier gérant de nombreux protocoles de façon transparente pour le conducteur (wifi, wimax, bluetooth, mesh, mesh, GSM/GPRS, UMTS). La Dotbox permettra ainsi de gérer les tournées de nombreux spécialistes : ambulanciers, service après-vente... (gestion/géolocalisation non seulement de la flotte de voiture, mais aussi des interventions des spécialistes qui utilisent ces voitures. Le spécialiste est équipé d'un PDA wifi/bluetooth qui se synchronise automatiquement avec le routeur, qui lui, a déjà reçu par le 3G le plan de la tournée quotidienne par exemple). Quelques dizaines de clients aujourd'hui...
Dotmobil travaille par ailleurs à la mise au point d'une voiture qui se conduit tout seul. Vous avez bien lu... En ce moment, elle met la dernière main à son prototype qui devrait participer à la course Grand Challenge 2005 de la Darpa aux US : le raid des robots pilotes (voir le site de Dotmobil)... Pas simple, pas simple à faire. La première course s'est en effet terminée par abandon de toutes les robots voitures au bout seulement de quelques kilomètres... Dotmobil recherche du sponsoring pour la prochaine course... Si cela vous intéresse, merci de me contacter...
Enfin, Dotmobil a mis au point un mécanisme permettant d'établir une cartographie du patrimoine routier et notamment de sa signalisation horizontale (bande blanche). Ce mécanisme permet de cartographier facilement, à peu de frais, le réseau routier équipé ou non de ces bandes sur les côtés. Ce dispositif pourra être plus tard utilisé pour que la voiture roule sans conducteur...
Comme quoi, on se bouge en France...


Y'en a qui ont de la chance !

Modesto Alexandre vient de m'envoyer une URL intéressante...
Connaissez-vous le village de Bränland ? Non ? Et bien c'est dans le Nord de la Suède...
Branlan_1Comme vous le voyez sur la photo... il n'y fait pas très chaud..
Bränland compte 21 foyers répartis dans une zone de 3 kilomètres de large.
Et bien, ces braves gens ont installés eux-mêmes leur réseau fibre (FTTH)... Avec un financement de l'Etat suédois...
On croit rêver... Imaginez la même chose dans un bled pommé de la Lozère (je vois d'ici mon ami Pierre Ygrié opiner du chef parce qu'il voit très bien la chose, lui)... Que les gens de son petit village décident eux-mêmes de mettre en oeuvre leur réseau avec quelques financements publics...
Inimaginable au pays de Colbert... (faudrait quand même que quelqu'un essaye)...
Combien cela a-t-il coûté ? Les Bränlandais (je suppose que cela se dit comme cela) ont utilisé la technologie de la micro-tranchée (10 $ US/mètre) et celle de la fibre optique soufflée dans les fourreaux (technologie de la société Emtelle).
En gros, cela revient dans le cas de Bränland aux alentours de 900 € par foyer souscripteur (il semble que le réseau ait installé par une température moyenne de -17°...).
Et bien moi je suis partant... Je suis partant pour créer une coopérative de télécommunications dans le canton de Montford l'Amaury (là où habite Madame Billaut)... Et si j'étais un élu dans ce canton, je proposerais à tous les habitants (environ quelques milliers de foyers ) de mettre chacun au pot un peu de sous, de demander quelques subsisdes aux différentes autorités... et autres... D'installer un POP local avec un raccordement sur un GIX parisien... Et comme dirait mon ami François Druel, "Et roule ma poule..."

Aprés tout, les collectivités locales de notre pays sont maintenant en charge de leurs routes depuis une directive de juillet dernier. D'après ce que l'on m'a dit (et savez-vous que vous pouvez traîner en justice un maire si vous êtes parti au fossé avec votre voiture par manque de bandes blanches sur le bord de "sa" route ?). Donc pourquoi les collectivités locales ne seraient-elles pas aussi en charge de leurs infrastructures fibre ?
Bon. Vous trouverez la news bränlandaise à cette URL
Le site de Emtelle contient aussi pas mal d'informations financières sur l'installation de tels réseaux...  Il me semble toutefois, qu'installer les fourreaux de fibres sur les poteaux électriques de nos campagnes reviendrait encore moins cher...
Et si vous habitez le canton de Madame Billaut, voire même le département des Yvelines... contactez-moi... il est temps que l'on se bouge...


On croit rêver !

Mon confrère Eugène Rudkevich qui publie un excellent blog sur le FTTH (Fiber To The Home) publie une photographie intéressante... Une queue... Des gens qui font la queue pour s'abonner à un service d'accés Internet en fibre... On croit rêver !
Onsneteindhoven_1Cela se passe à Eindhoven en Hollande, où Ons-Net, l'opérateur local, vient d'ouvrir un service de FFTH...
A quand cela en France ?
En tout cas, il me semble que les gens que l'on voit dans cette queue sont des gens de la Hollande d'en bas (pas vrai M'sieur François Druel ?)
Quand je vous dis que le brave peuple en veut du TRES haut débit...
Il serait temps que l'on se bouge dans ce beau Royaume de France... Le rapport Beffa préconise, me semble-t-il, des partenariats publics privés... Alors, Monsieur Beffa et vous de la France d'en Haut, qu'est ce que l'on attend ?
Au train où cela se met en place en Hollande, ce pays va devenir le champion européen du TRES haut débit en laissant loin derrière la Suède autres pays nordiques...
Pour ceux que cela intéresse, Eugène dans son blog, a un excellent chapitre sur les roll-outs...


La fibre optique à domicile doit devenir un marché de masse en Europe...

Qu'est ce que je vous disait ?
Vous trouverez ici une interview intéressante de Hartwig Trauber, Président du FTTH (Fiber To The Home) European Council. Un plaidoyer pour un new deal européen basé sur un réseau optique paneuropéen de bout en bout qui permettrait à l'Europe de retrouver une forte compétivité.
Mr Trauber est par ailleurs professeur en Autriche (IMC University of Applied Sciences - Krems).
Cela fait du bien de ne pas se sentir trop seul, à défendre des idées souvent considérées comme utopiques...
Sinon, le FTTH European Council tiendra son congrés les 2 et 3 février 2005 à Amsterdam. Votre serviteur y sera.



Chirac : Mr Girardier, donnez donc votre carte de visite au Président Bébéar, il se fera un plaisir d'investir dans votre startuppe...

Conte n°2

En ces temps reculés où l'Internet était encore dans l'enfance, il était d'usage au début de l'An neuf, que le Roi de France recoive en son château ... Le Roi de France  ???
Que dis-je... Je radote... Il y a déjà bien longtemps qu'il n'y avait plus de Roi, mais un Président. Oui, c'est cela : un Président du Royaume !... Donc le Président recevait en son bel Elysée, les Forces Vives de la Nation pour leur présenter ses meilleurs voeux pour l'An Nouveau. Je n'avais d'ailleurs jamais très bien compris l'expression "forces vives"... A croire que ceux qui n'étaient pas invités étaient des mécréants peu industrieux et peu soucieux du bien commun... Mais soit...
Or donc, il advint que je fusse invité à cette cérémonie grandiose... Cela devait être en l'an de grâce 2001...
Honneur insigne, allez vous dire... Moi qui suis d'une famille où les mâles sont serfs de père en fils sur les terres du baron P..... Ayant revêtu mes plus beaux atours, je m'y suis donc rendu derechef. Quel bonheur de voir de près ces Grands du Royaume, chamarrés d'insignes diverses mais néanmoins discrètes, descendant de leur magnifique carosse, se congratulant ici et là d'une voix fluttée et mélodieuse, ciselée dans les moindres intonations...
A ce que j'avais compris, j'étais invité comme "force vive" pour mon action en faveur du développement de l'Internet dans le Royaume républicain... Un motard de belle prestance était venu apporter le carton d'invitation quelques jours auparavant... Ce qui avait beaucoup ému les dames de l'Atelier...
Imaginez mon émoi, quand mes belles chaussures, achetées en solde chez Florsheim à New-York, ont fait crissé la mignonette de la cour de l'Elysée... En montant le perron, j'eu soudain une pensée pour ma maman.. Sainte femme s'il en fût, qui me disait toujours quand je ramenais des carnets de notes déplorables de l'Ecole de Jules Ferry :" Mon p'ôve petit, tu ne seras jamais un Haut Fonctionnaire"...
Je rentrais donc dans le palais, trés fier de moi, faisant en pensée un petit pied de nez filial à ma maman... qui n'en doutons pas devait être en Paradis...
Déjà beaucoup de monde... On me fit entrer dans la salle des Fêtes du Château...
Et là surprise... Le long des murs de cette magnifique salle rectangulaire, des espaces avaient été délimités par de gros cordons en velours couleur Ancien Régime. Et devant chaque stalle, une pancarte indiquait que l'endroit ainsi délimité était réservé qui aux banquiers, qui aux agriculteurs, celui-çi aux syndicalistes, celui-là à Messieurs des Corps Constitués, etc... Ils étaient tous là. Chaque grande catégorie sociale avait son parc... Je cherchais désespérant la stalle Internet, quand je suis tombé sur une petite volée de galopins qui avaient créés leur startuppe... Intrigués de nous voir en si haute compagnie, nous nous souhaitâmes bonne année...
Quand tout à coup... on annonçât le Président... Prestement, nous nous glissâmes dans le fond de la première stalle venue (car naturellement il n'y avait pas de parc Internet)... Celle réservée aux industriels (je me suis trouvé derrière Mr Lagardère et Beffa...).
Chirac arriva, flanqué d'un sombre Jospin. Le Président fit un discours que l'Histoire ne retiendra pas... Et je compris ensuite pourquoi nous étions parqué de cette façon... Chirac, après son discours que l'Histoire ne retiendra pas, fit le tour des stalles pour serrer la main à chaque force vive et lui souhaiter une bonne année...
En attendant notre tour dans notre recoin, les galopins reprirent leurs conversation, là où ils l'avaient laissée... " Alors, comment cela va-t-il ? Ah bon ! Tu es déjà à ton deuxième tour ? T'as lâché combien de ton capital ?"...
J'entendis soudain une espère de chuintement sur ma droite... Le parc d'à côté était celui des anciens combattants... Ils n'étaient que 3 ou 4... Et celui qui tenait la hampe du drapeau, s'était tout simplement effondré dans un bruit discret, son camarade retenant le drapeau...
Vous me connaissez...N'écoutant que mon courage, je passais prestement sous le cordon de velours Ancien Régime pour aller porter secours au sauveur de la Nation... Quand une forte poigne me saisit à l'épaule...
Une voix non fluttée me sussurât à l'oreille "Laissez Monsieur, nous avons l'habitude, c'est la chaleur"... Je me retournais... C'était un magnifique pompier de Paris tout de bleu vêtu avec des bottes de cuir... Il fit un signe à ses collègues planqués derrière un grand rideau rouge... L'un arriva avec une civiére, l'autre avec une bouteille d'oxygène et son masque... Le temps que je revienne dans mon camp, les pompiers avaient embarqué le sauveur de la Nation. A part moi, personne n'avait rien vu. Les galopins parlaient toujours de ROI... J'étais quand même un peu retourné par ce qui venait de se passer, mais je n'eus guère le temps d'approfondir mes sentiments. Le Président et sa suite, tel un lourd zéphir secouant nonchalamment les blés d'été, approchait.. Je lui serais la paluche, respectueux que nous sommes dans ma famille du suffrage universel.. Le Président semblât me reconnaître : j'avais en effet été invité a quelques réunions de travail élyséennes.

Et puis, débandade... le buffet est ouvert... Je dois dire que le buffet de la Présidence de la République est quelque chose de somptueux : Louis le 14ème ne devait pas avoir mieux et je pense y avoir récupéré une bonne partie de mes impôts. Champagne rosé dignement frappé, petits fours exquis... Et à la mezzanine, journalistes et caméramens s'affairaient pour immortaliser ces instants grandioses. Bref, nous étions heureux...
Et je continuais de papoter avec mes petits camarades sur la e-conjonture, quand un grand escogriffe tout de noir vêtu et portant fièrement une chaîne d'argent au cou, vient dire aux galopins d'un air pincé : "Le Président voudrait vous saluer, veuillez me suivre"...
Poursuivant ma conversation avec l'un d'eux... je suivais...
Et Chirac fut là... Il nous saluât, et je restais prudemment en arrière... Il demanda à l'un d'entre eux que je ne connaissais pas... "Alors Monsieur Giradier que faites-vous ?"
"Et bien notre société, Monsieur le Président, fait de la géointelligence"...
"Ah! répondit Chirac, qui ne se démontait pas pour autant. Cela consiste en quoi ?"
"Et bien, supposez Monsieur le Président que vous êtes une compagnie d'assurance, et que vous désireriez connaître par agence où se trouvent géographiquement vos clients, et surtout quel est votre potentiel de marché dans la zone...
"Ah, je vois dis Chirac, qui comprenaient vite ce genre de chose... Peut-on utiliser vos techniques dans le domaine politique ?"

Giradier n'eut pas le temps de répondre (la réponse est oui naturellement)... Car à ce moment-là passait à côté de notre petit groupe, Monsieur Bébéar qui faisait un sort à une assiette de petits fours exquis...
Le Président interpella Bébéar...
"Dites-moi Monsieur le Président (Bébéar est aussi Président mais dans un autre domaine - vous suivez ?), savez-vous ce qu'est la géointelligence ?
Pris au dépourvu, et surtout la bouche pleine d'un petit four exquis, le Président (pas lui , l'autre - suivez je vous prie...) fit signe que non...
Et Chirac lui fit l'article de belle façon... Voilà ce qui s'appelle un bon commercial. La République a à sa tête un commercial hors pair, je puis vous l'affirmer...
Chirac ayant de la suite dans les idées, continua... "Monsieur Girardier, donnez donc l'une de vos cartes de visites à Monsieur Bébéar..."(faut tout leur dire à ces galopins..)... Et se tournant vers Bébéar : "Je crois que votre groupe devrait investir dans la startuppe de Monsieur Giradier..." Voilà une affaire promptement menée...

Et puis, au gré des rencontres avec une coupe de champagne à la main, j'ai eu le plaisir de rencontrer l'ex Melle Chopinet (maintenant Duthilleul-Chopinet)  major de polytechnique en 1972, à l'époque conseillère à l'Elysée. Je lui faisais part de mes inquiétudes concernant le haut débit en France : le Président ne devrait-il pas initier une politique beaucoup plus incitative ?
Et là, l'ex Melle Chopinet me fit une grande leçon de politique... "Vous savez me dit-elle, le Président est le Président de tous les Français. Il prend donc l'avis de tout un chacun... des agriculteurs aux syndicalistes, en passant part les banquiers, les associations représentatives, etc..."
Je n'insistais pas... J'étais un peu dans mes petits souliers... Vous vous rendez compte : je discutais presque d'égal à égal avec une major de la plus grande Ecole de France (ma maman préférait l'Ena, mais mon papa préférait l'X  - mais compte tenu de mes notes à l'école communale de la République je ne fis ni l'une ni l'autre...).
Je me disais néanmoins en moi-même en écoutant la docte dame : "Heureusement que De Gaulle n'a pas commencé par prendre l'avis de tout le monde avant de lancer son appel de Londres... nous y serions encore..."

Voilà. Pendant quelques heures j'ai été une force vive de la nation... Bébéar n'a jamais investi dans Asterop, mais Giradier m'a fait l'amité de me mander à son conseil... Et je n'ai jamais plus été invité à la cérémonie des voeux aux Forces Vives... Mais qui sait ?

 


Pas bête....

Je suis allé faire un tour au congrés du e-learning qui avait lieu cette semaine au Palais des Congrés à Paris. Je n'ai pas trouvé la chose transcendante, mais cela m'a fait une petite sortie... Cela étant, j'ai entendu sur un stand une chose amusante... Un type de la faculté de droit d'Assas posait quelques questions sur "le comment faire du e-learning" au commercial qui tenait le stand... "Vous comprenez, dit-il, faut qu'on s'y mette, car les étudiants filment les cours des professeurs en amphi, et vont les mettre sur un site web. Nos amphis sont grands et les caméras vidéo d'aujourd'hui sont petites: on n'arrive pas à les repèrer. Les étudiants n'ont donc plus besoin de venir... sans compter les problèmes de copyright"...
Aprés les éditeurs de musique, c'est maintenant le tour des professeurs de faculté ? ... Le mammouth va-t-il se bouger ?
Mais dans quel Monde vivon-nous ? Ah ma p'ôve dame, les temps ont bien changés...


CPL et radios n'ont pas l'air de faire bon ménage...

Le numérique, révolution pour la radio...

Tel est le théme d'une journée de conférence qui se tient au Senat ce jour (27 janvier 2005)
J'y suis allé ce matin. 150 personnes environ. Tout le petit monde de la radio gauloise s'y trouvait...
On y a appris, que comme d'habitude, nous étions un peu en retard dans le numérique radiophonique (mais on est un peu habitué non ?), qu'un comité DRF (Digital Radios Françaises) avaient été mis sur pied, qu'une norme mondiale non propriétaire existait depuis 2003 (le DRM : Digital Radio Mondiale qui semble bâti sur le même protocole que le DAB), que les Chinois - instigateur du consortium DRM - mettaient les bouchées doubles dans leur pays pour installer une infrastructure ad hoc (et naturellement fabriquer à trés bas coûts les récepteurs qu'il convient - nous allons en bénéficier...). Cela, en prévision des Jeux Olympiques de Pékin... Etc, etc...
N'étant pas (encore) trés familiarisé avec ce toutim (je m'y mets...), je ne vais pas bloguer là-dessus aujourd'hui. Mais je ne peux m'empêcher de vous raconter la sortie tonitruante à la tribune de Mr Patrick Bureau, directeur de la recherche et du développement radio et Tv de Thalès. Il a jeté l'anathème sur le CPL (à savoir les courants porteurs en ligne : l'Internet sur le réseau électrique). "Il faut que nous fassions trés attention, nous les gens de radio. Le CPL qui génére de fortes interférences nos signaux, risque de ce fait, de tuer notre média (pas moins). Il faut interdire le CPL".
Claude Wargnier (que je connais depuis quelques lustres, et par ailleurs gourou du média radio) a été moins percutant. Mais a reconnu que la cohabitation aujourd'hui se faisait au détriment de la radio... "il faudrait encore améliorer la technologie CPL"...
Remarquez, il suffirait d'écouter la radio par Internet : cela résoudrait le problème...
Le CPL perturbe les ondes hertziennes radios traditionnelles, mais perturbe-t-il aussi le GSM ? le Bluetooth ? le Wifi ?
Et pour ceux qui s'intéresse au petit monde de la radio : a noter du 6 au 9 février prochains à la porte de Versailles à Paris (Hall 5) : "le-radio.com".
Pour terminer, et vous mettre dans l'ambiance, je reproduis ci-après un paragraphe tiré du manifeste du Comité DRF .
"Aujourd'hui , nous ne pouvons que constater nos retards face à nos voisins européens et notre incapacité à déployer, de manièer efficace, les technologies nouvelles fruit des recherches pointues de nos ingénieurs, nos combats d'arrière-garde entre techniciens, nos luttes franco-françaises de pré-carrés face aux nouveaux entrants, l'absence de calendrier précis et définitif, et notre manque de vision à long terme sur la bataille médiatique qui se prépare dans le monde".


Pau ouvre son serveur de video on demand

L'agglomération de Pau-Pyrénées a ouvert en fin 2004 son réseau fibre optique (déjà quelques centaines d'abonnés). Elle ouvre maintenant son serveur de vidéo à la demande sur les boucles TRES haut débit de l'agglomération. Ce serveur est mis à la disposition de tout fournisseur de services (détenteur de droits sur films, documentaires, vidéos d'entreprises, formation en ligne, etc...)
Ce module VOD se compose de 12 serveurs de streaming (capacités de plus de 1.000 flux de streaming simultanés, jusqu'à 6 megabits/flux - soit une diffusion de qualité DVD), un serveur de secours, un de supervision, un de gestion de fichiers, et d'une station de chargement/déchargements de médias (opération réalisable à distance par les fournisseurs). 
L'ensemble, trés modulable - basé sur une technologie IBM/Linux, avec une interface de Broadcast Avenue - dispose de plusieurs téraoctets en disque dur...
Les Palois vont donc pouvoir disposer d'une belle vidéothèque/cinémathèque. Pau discute en effet avec plusieurs sociétés disposant de droits de diffusion en mode streamée, ces sociétés gérant naturellement le DRM (digital right management).
Les prix de lancement sont trés attractifs. 3 offres sont disponibles. Elles tournent en gros sur un forfait fixe à l'installation en fonction de la place disque dur réservée (de 150 à 700 gigas) et du nombre de flux réservés, et un forfait au mois.
A noter que le serveur VOD de PBC (Pau Broadband Country) sera accessible par les "non-résidents" grâce à un lien entre l'intranet de PBC et le Gix de Telehouse 2 à Paris (lien à 2,5 Giga-octets). Mais la qualité de la diffusion ne sera pas celle dont disposeront les Palois...

Pour toute information, merci de contacter Jean Pierre Jambes, responsable du projet PBC par mail, ou par téléphone : 05 59 11 50 57.
Ce service de VOD sera suivi d'autres types d'applications comme celles à base de visiophonie (plateforme visiophonique, concept d'agences avec objets métier, de salles de réunions virtuelles, de travail collaboratif ), et celles à base de 3D interactif (éducation, commerce, etc...).
Le débit moyen en France augmente. Pau peut devenir votre plateforme de tests pour ensuite ouvrir vos applications sur tout le pays... Bref, Pau est un Vélizy des temps modernes... On y invente le futur...